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Enquête
L’Europe des phytos appelle à combattre la contrefaçon

La prolifération de pesticides contrefaits inquiète les fournisseurs de produits phytos qui demandent une plus forte motivation au niveau européen.

L’Association européenne de protection des cultures (AEPC) qui représente les intérêts des grands fournisseurs de produits phytopharmaceutiques a dévoilé une étude soulignant la part croissante de la contrefaçon dans son secteur. Concernant tous les produits et secteurs, la tendance inquiète, car elle fragilise la santé du consommateur, l’environnement mais aussi la stabilité et l’image de marque des agriculteurs.

L’association estime qu’entre 5 et 7 % du chiffre d’affaires global de la profession est affecté par la contrefaçon et le négoce illégal. Ce qui représente une ardoise se situant entre 360 et 510 ME. Les exportations de pesticides de la Chine, principale cible, sur l’Europe « augmentent huit fois plus rapidement que les autres pays fournisseurs ». Selon les statistiques de la Commission européenne, entre 2000 et 2007, elles ont progressé de 379,40 % ! « Ceci est inquiétant, considérant que 86 % des saisies de pesticides contrefaits en 2006 venaient de ce pays », souligne l’AEPC. Trois activités principales ont été repérées, des “simples” faux (du talc ou de l’eau au lieu des substances actives) à la copie de produits et de marques reconnues en passant par les circuits commerciaux illégaux (produits contrefaits emballés comme un produit officiel et vendus dans les circuits traditionnels). Des pays comme l’Ukraine (20 % du marché) ou la Bulgarie (7-10 %) sont très concernés, mais en moyenne dans les pays européens historiques cela tourne autour de 2 à 7 %. La France est aussi concernée mais l’AEPC souligne que « les cas existants ne sont pas suffisants pour extrapoler le pourcentage de contrefaçon pour l’ensemble du pays ». Elle stigmatise le manque d’intérêt des politiques, la complexité des systèmes de contrôles et une certaine pusillanimité des industriels agroalimentaires « peu enclins à parler publiquement du problème ». La porosité des frontières de l’Europe et un cadre juridique inadéquat sont aussi soulignés. L’AEPC appelle à un renforcement de la politique européenne, à une meilleure coordination, principalement en ce qui concerne le commerce illégal de produits phytosanitaires et à une plus grande vigilance de toutes les filières. Elle réclame ainsi l’extension du mandat de l’Office alimentaire et vétérinaire européen (OAV).

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