Normalisation
L’Europe des f&l va parler d’une même voix sur les standards
GS1 Europe a profité de Fruit Logistica pour présenter son nouveau groupe européen fruits et légumes visant à harmoniser la transmission des informations.
Durant Fruit Logistica à Berlin, la semaine dernière, GS1 Europe a présenté une nouvelle démarche et non des moindres : la création d’une plate-forme européenne, permettant le déploiement uniforme des standards GS1 dans toute la filière fruits et légumes. « Celle-ci permettra à l’Europe de parler d’une seule et même voix sur le sujet de la standardisation et la coordination des informations. Cela favorisera le commerce transfrontalier en évitant les solutions purement nationales », souligne Pere Rosell de GS1 Espagne. Un besoin de cohérence entre l’amont et l’aval a été identifié, les distributeurs attendant de leurs fournisseurs en fruits et légumes qui mettent en place des process clairs d’identification. Ce qui a mené à la création d’un groupe de travail européen en charge de s’assurer de la mise en œuvre harmonieuse des standards GS1. Des organisations comme Freshfel Europe et Frug I Com (interprofession néerlandaise) ainsi que des entreprises de détail et de production (Edeka, The Greenery, Metro Group, Anecoop) ont adhéré à la démarche. Le groupe de travail vise à promouvoir l’utilisation du GTIN (Global Trade Item Number – code article international) pour l’identification des produits, l’usage correct du GLN (Global Location Number – code lieu-fonction) tout au long de la chaîne d’approvisionnement, l’étiquetage (GS1 DataBar...) des unités et des palettes ou encore le développement de l’EDI, à tous les niveaux de la filière. Norbert Röhl, responsable de la centrale d’achats du distributeur allemand Edeka, a aussi offert sa vision sur le sujet et expliqué pourquoi le groupe était pleinement engagé dans la démarche : « Les fruits et légumes représentent 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour nous. A travers ses cinq branches en charge du sourcing fruits et légumes, Edeka est en contact avec plus de 95 pays fournisseurs. De plus, nous avons aujourd’hui besoin d’informations précises alors que nous favorisons des relations dématérialisées, sans papier. Dans ce contexte, cela n’a aucun sens d’avoir un code qui marcherait en Espagne mais pas en Allemagne. De plus, il faut avoir à l’esprit qu’une telle démarche permettrait de faciliter la transmission des informations au niveau des magasins. Cependant, nous avons déjà vu, par le passé, apparaître des volontés de développer un standard universel, qui finalement s’est juste ajouté à ceux déjà existants. Ceci n’est pas du tout l’esprit de la démarche ici. »