Produits phytos
L’Europe accepte des “dérogations exceptionnelles”
Les ministres européens de l’Agriculture réunis la semaine dernière ont confirmé le principe de supprimer les molécules cancérigènes, toxiques pour la reproduction ou provoquant des troubles endocriniens. Le projet de réglementation comporte aussi un volet pour développer la recherche de nouvelles molécules. Cependant, les 27 ont accepté la possibilité de “dérogations exceptionnelles”, prenant ainsi compte les réserves de plusieurs pays (Allemagne, Royaume-Uni…). Les pays ou exploitants qui sauront prouver qu’un substitut inoffensif, notamment pour les vergers, ne peut être trouvé, pourront continuer à utiliser les pesticides considérés comme nocifs. Le nouveau système fera l’objet d’un réexamen dans cinq ans. De plus, le projet de loi prévoit se simplifier les règles d’homologation : trois zones seulement seront créées sur le territoire communautaire (Sud, Centre et Nord de l’Europe). Il s’agit ici de casser certains monopoles nationaux qui s’étaient constitués à la faveur du cloisonnement des procédures précédentes. Le texte va maintenant devoir être examiné par le Parlement européen.