Aller au contenu principal

Etude consommateurs
L'étude sur le goût des tomates et fraises en GMS fait polémique

Réagissant à l'étude de CLCV sur la non-satisfaction des clients quant au goût des tomates et fraises, la filière pointe du doigt des incohérences dans la méthodologie et les résultats.

Faut-il rejeter les résultats de l'étude réalisée par la CLCV ? Trouver une complémentarité avec les études du CTIFL ?

Chaque été amène son lot d'études consommateurs et 2014 ne fait pas exception. Selon l'étude de l'association de consommateurs CLCV menée du 15 mai au 30 juin sur plus de 1 000 goûteurs, les consommateurs sont déçus par le goût des tomates (seulement 27 % de satisfaction) et des fraises (43 %) vendues en GMS. Par ailleurs, CLCV constate « qu'aucun des repères de qualité dont disposent les consommateurs (prix, origine, variété) ne fonctionne réellement. » Ainsi, les fraises les plus chères (10,40 €/kg) sont autant appréciées que les moins chères (4,80 €/kg), à 46 % vs 41 % et en tomate, la préférence va même aux produits les moins chers ! La fraise Gariguette et la tomate de type côtelé ne se démarquent pas malgré leur réputation et les fraises origine France ne sont pas plus appréciées que les espagnoles (42 % vs 37 %). Du côté de la filière, l'étude ne laisse pas indifférent. « On ne remet pas en cause la perception de ces consommateurs. Mais cette étude ne reflète pas la réalité, explique Roger Laroche, représentant de la FCD. Si nos clients n'étaient pas satisfaits, ils ne reviendraient pas ! Cette fidélisation passe par des démarches de sélection des variétés, de cahiers des charges et de segmentation de l'offre (entrée de gamme, cœur de marché et premium). » Et de s'interroger sur la méthodologie de CLCV. Un point repris par Laurent Bergé, président de l'AOP Tomates et Concombres de France : « Seulement deux catégories de tomates ont été étudiées et les étapes de conservation, de logistique et les conditions de dégustation n'ont pas été précisées. D'autre part, il n'y a pas qu'un seul “bon” goût. Nous travaillons donc à une offre large, pour satisfaire tous les goûts et tous les portefeuilles. Je trouve dommage que ce genre d'études récurrentes réduit en quelques mots les efforts de la production. » Au CTIFL, on confirme que le goût est complexe et subjectif. Les profils sensoriels des variétés prennent en compte les arômes, l'acidité, le sucre, le fondant, la jutosité, le croquant... Les conditions de production et de commercialisation jouent aussi. Aucun critère simple ne peut être retenu pour caractériser la qualité gustative. Et chaque consommateur a sa préférence. Alors faut-il rejeter les résultats de CLCV ? Améliorer la méthodologie ? Trouver une complémentarité avec les études du CTIFL qui s'intéressent aux typologies de consommateurs ? « Les résultats de CLCV sont un peu en contradiction avec les nôtres, admet Xavier Mas, président de l'AOPn Fraise. Ces dernières années, nous avons développé des variétés très typées qui ne peuvent donc pas plaire à tout le monde. L'étude de CLCV s'est déroulée en juin, pas la meilleure période pour nos fraises. Et le CTIFL a montré que le consommateur attend beaucoup du produit français et peu du produit d'import, ce qui joue sur la satisfaction. Pour autant, nous ne pouvons ignorer cette étude. On prend en compte tout ce qui peut nous faire progresser, sans renier le travail de ces dernières années. »

Les plus lus

Des employés s'affairent à la récolte de salades dans une parcelle du Gaec Stéphan. A droite, Christian Stéphan, l'un des trois associés du Gaec Stéphan.
Maraîchage en Bretagne : « Comment j’ai réussi à fidéliser ma main-d’œuvre »

Christian Stéphan, producteur de salades, chou-fleur, et d’oignons avec son frère en Bretagne a réussi à recruter et…

Voyage de presse Groupama assurance multirisque climatique (assurance récolte) entre Pau et Tarbes, visite de parcelles touchées par aléas climatiques. Parcelle de maïs semences touchée par la sécheresse. Dégâts en culture lié au climat. risque de perte de rendement.
Canicule et sécheresse, quels risques pour vos cultures ? Réponse avec l'outil gratuit de cartographie de Serge Zaka

En avril, le médiatique docteur en agro climatologie avait annoncé sur les réseaux le lancement de cet outil gratuit,…

<em class="placeholder">Les dégâts en production sont restreints aux fruits et se caractérisent par de fortes décolorations et des déformations les rendant non commercialisables.</em>
Tomate : vigilance sur le virus ToBRFV

Dans un rapport, l’Anses recommande la vigilance vis-à-vis d’un virus de la tomate récemment apparu, le Tomato fruit blotch…

Des kiwis, petits fruits rouges et des châtaignes barrées d'un drapeau français.
Francisation de fruits : un grossiste de Dordogne condamné

Nouvelle condamnation pour francisation de fruits. Le gérant de l’entreprise périgourdine Fruits rouges du Périgord,…

Myrtilles de variété Duke sur myrtillier.
Myrtilles françaises : vers une récolte record en 2025

L’Association des producteurs de myrtilles de France annonce une année « record » pour la myrtille française. Le…

<em class="placeholder">De nombreuses entreprises développent depuis quelques années une activité de production locale de micropousses.</em>
Diversification : les micropousses portent de grandes ambitions

Elles font leur place sur le marché hexagonal et séduisent à la fois les restaurateurs et consommateurs avertis. Les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes