Réforme de l’OCM fruits et légumes
L’Espagne satisfaite de l’offre de Bruxelles
La péninsule ibérique s’est déclarée satisfaite du texte de la réforme et annonce que l’aide nationale tomate transformée sera versée d’ici fin 2007 dont 70 % à l’Extremadure.
« La nouvelle OCM reprend toutes les objectifs établis par l’Espagne », soulignait Francisco Mombiela, quelques jours après l’approbation à l’unanimité de la nouvelle réforme fruits et légumes à Luxembourg. « Cette réforme permettra à l’Espagne de consolider son leadership en tant que premier producteur communautaire de fruits et légumes », avec une facturation annuelle de 14,5 milliards d’euros. Il a par ailleurs souligné que la réforme ne consistait pas à faire en sorte qu’il y ait de nombreuses organisations de producteurs mais plutôt qu’elles soient suffisamment fortes pour équilibrer leur position face à la grande distribution, à l’heure de la négociation des prix des produits.
D’autre part, l’Espagne s’est déclarée satisfaite de l’accord global lui permettant ainsi qu’à l’Italie de donner une aide nationale de 15 millions d’euros à la tomate transformée cette campagne pour palier aux effets liés à la forte pénalisation de l’aide dans ce secteur. Mombiela a précisé que ce qui était important ce n’est pas tant la quantité des aides, – qui restent faibles par rapport aux volumes de production – mais que celles-ci soient liées à des mesures améliorant la compétitivité du secteur. Le directeur général de l’agriculture a également souligné que l’Union européenne avait pris en compte la revendication espagnole pour augmenter les inspections sur les fruits et légumes en provenance des pays tiers où les contrôles phytosanitaires ne sont pas aussi exhaustifs que dans l’Union européenne et pouvaient présenter une concurrence déloyale.
De son côté, le secrétaire général de l’Agriculture Josep Puxeu, en déplacement en Andalousie, a annoncé qu’avant la fin de l’année, l’aide à la tomate transformée serait versée à la filière, l’Andalousie en recevra 30 %, près de 70 % seront destinés à la province d’Extremadure et les pourcentages restants à la région de Valle del Ebro. Enfin, la Fepex, a indiqué qu’il était prioritaire de maintenir l’interdiction de cultiver des fruits et légumes sur des terres bénéficiant déjà du paiement unique, car cela générerait des discriminations entre agriculteurs.