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Transformation
Les volumes non contractualisés ont coûté cher à McCain

Face à une campagne déficitaire et un secteur de l'industrie très demandeur de pommes de terre, les prix sur le marché libre ont atteint des sommets.

Chez McCain, le travail de la pomme de terre, c'est tout un art, du champ à l'assiette. Et comme pour tout produit vivant, « la pomme de terre peut être capricieuse et chaque année est différente ». L'entreprise canadienne a ainsi fait les frais d'une campagne 2012 déficitaire. Fin juillet, des stocks vides ont poussé McCain à arrêter sa production de frites surgelées quelques semaines. « Notre usine à Harnes (Pas-de-Calais) fonctionne 24 h sur 24, 7 jours sur 7, grâce à la rotation de cinq équipes, explique Laurent Ferre, directeur commercial Food Service de McCain. Elle ferme deux semaines l'été, au moment de la transition avec la nouvelle campagne. Cette année, en raison d'un manque précoce de marchandises, la fermeture a duré trois semaines. » Autre conséquence de la rareté de l'offre : une hausse des prix sur le marché libre des pommes de terre à destination de l'industrie très demandeuse.

Fin juillet, des stocks vides ont poussé McCain à arrêter sa production de frites surgelées quelques semaines.

A titre d'exemple, McCain achète en France 1 Mt/an. Et si l'entreprise contractualise une grosse partie de ses volumes, 50 à 70 % dans l'Hexagone auprès de 1 000 agriculteurs qui doivent respecter un cahier des charges précis, le reste est acheté à ces mêmes producteurs mais au prix du marché. « Ce prix peut aller de 50 à 300 E/t en fonction des années », précise Laurent Ferre. François-Xavier Beaury est producteur à Aix-Noulette (Pas-de-Calais). Depuis 2008 il fournit à McCain entre 2 000 et 3 000 t de tubercules. « La variété Markies est une exclusivité McCain. En revanche, cette année, j'ai pu valoriser mes volumes non contractualisés de Bintje 350 E/t. » Et pour la campagne qui débute ? « On a eu un printemps pluvieux qui a impliqué deux à trois semaines de retard, mais ça devrait aller. » Pour ce producteur, le choix de travailler avec McCain offre une stabilité sur les revenus. « Le dialogue est bon, les contrats lisibles. Mais ils sont très exigeants. » Et l'entreprise pousse les conditions encore plus loin : pour 2014, elle souhaite que ses sites de Harnes et de Matougues (Marne) soient à 100 % approvisionnés par des tubercules produits sous la certification GlobalGap ou à défaut VVA (1) .

 

(1) Cahier des charges élaboré par l'Association néerlandaise pour l'industrie de transformation des pommes de terre.

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