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Intempéries
Les visites officielles se succèdent pour soutenir les producteurs sinistrés

Des centaines de producteurs sont dans l’impossibilité de récolter à la suite des pluies incessantes d’octobre. La profession se mobilise et en appelle au soutien des Pouvoirs Publics.

 On la voyait s’achever dans des conditions plus que favorables, avec notamment des prix à la production multipliés par dix en l’espace de quatre mois… Et voilà que la récolte des pommes de terre tourne au cauchemar pour des centaines de producteurs de la bordure maritime allant de la Normandie à la Belgique. La faute aux pluies incessantes tombées depuis le début du mois d’octobre. L’équivalent de six mois de précipitations tombées en l’espace de trois semaines. Pour les plus vieux “patatiers” du Nord-Pas-de-Calais, qui gardent encore en mémoire les images de “la troupe” investissant les champs pour récolter les tubercules à la main, le spectre de 1974 se profile bel et bien. Patrick Trillon, président de l’UNPT (Union nationale des producteurs de pommes de terre), était en Flandre Maritime le 8 novembre dernier pour juger sur place de la gravité de la situation et rencontrer les producteurs sinistrés. Eric Delacour, le représentant des livreurs à McCain, avait déjà consacré son samedi 3 novembre dans la région. Xavier Beulin, président de la FNSEA, était également sur le terrain le 12 novembre. Il s’est rendu sur plusieurs exploitations sinistrées, dont celle de Christophe Bernard, producteur de pommes de terre près de Dunkerque. De son côté le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll visitera également une exploitation touchée par les intempéries ce jeudi 15 novembre avant de rejoindre à Dunkerque le congrès de Légumes de France. De leur côté, les FDSEA 59-62 ont lancé la semaine passée une enquête auprès des producteurs sinistrés pour recenser les hectares encore en terre. Le 8 novembre, une centaine d’entre eux représentant 500 ha avait déjà répondu. Mais les chiffres de l’UNPT dépassent de loin une telle estimation. Selon elle, 10 % des 113 480 ha français sont encore à récolter. « Au 8 novembre, on peut tabler sur 8 000 à 10 000 ha encore en terre », précise Patrick Trillon. Ce qui ne signifie pas qu’ils seront tous perdus, mais il y a urgence désormais à entrer dans les champs. La profession mobilise actuellement tous ses acteurs (constructeurs, concessionnaires, transformateurs et négociants) pour en récolter le maximum. En espérant que les premiers gels ne viennent pas anéantir les espoirs de sauver ce qui peut encore l’être.

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