Protections des plantes
Les ventes de substances actives en France sont restées stables en 2011
Alors que le marché mondial des produits phytopharmaceutiques a augmenté de 15 % en 2011 pour dépasser les 40 Md$ (32 Md€), la France n’a progressé que de 5 % à 1,9 Md€. Les tonnages de substances actives vendues sont restés stables sur l’Hexagone (+ 1,29 %). Pour l’UIPP (Union des industries pour la protection des plantes), cela tendrait à montrer que les agriculteurs prolongent leur réflexion de protection raisonnée et responsable. Ce qui n’aura pas été chose aisée en 2011, les conditions climatiques ayant entraîné un fort développement des ravageurs. L’expansion est à trouver du côté de l’Afrique (+ 25 %) ou de l’Amérique latine (+ 20 %). Le président de l’UIPP, Frank Garnier, souligne : « L’Europe de l’Ouest est mature et nous n’en attendons pas de développements forts. De plus, les mesures type Grenelle tendraient à réduire le marché. Le principe de réalité voudra que les entreprises évaluent à l’avenir le poids économique de chaque filière. » Est-ce à dire que certaines filières pourraient devenir “orphelines” ? « Notre objectif demeure de proposer des solutions à toutes les filières et de combler les usages mineurs, rassure le président de l’UIPP. Sinon certaines cultures se délocaliseraient comme cela s’est déjà passé pour le légume d’industrie. » L’UIPP revendique la possibilité de travailler au niveau européen, « compte tenu du volume d’études et du temps de développement nécessaires. Certains adhérents de l’UIPP agissent au niveau international, ce qui est un avantage. » Des solutions développées ailleurs pourraient être transposables sur la production française. La perspective de la création d’une organisation spécifique au problème des usages mineurs à Bruxelles, avec les Pays-Bas et la France en leaders, au second semestre, serait un bon signe.
