Bretagne
Les transformateurs bio sont en recherche de légumes
Plus de 6 000 t de légumes bio industrie sont notamment surgelés ou appertisés.
Une journée organisée par Initiative Bio Bretagne a fait le point sur la filière des légumes bio transformés. Des opportunités existent pour approvisionner une filière à la recherche de matière première. Une soixantaine de maraîchers, étudiants et jeunes en cours d'installation ont participé à la journée Légumes bio transformés organisée le 23 octobre à Pontivy par Initiative Bio Bretagne. « Le but était de montrer aux producteurs qu'ils peuvent diversifier leurs débouchés en approvisionnant les transformateurs de légumes bio qui sont à la recherche de matière première », a expliqué Goulven Oillic, d'Initiative Bio Bretagne. En Bretagne, plus de quarante entreprises préparent ou transforment des légumes bio en soupes, jus de légumes, conserves, poêlées surgelées, plats préparés, chips, pizzas, petits pots... Plus de 6 000 t de légumes bio industrie sont notamment surgelés ou appertisés par des opérateurs comme Gelagri, Dujardin, UFM/d'aucy, Ardo, Kerlys, Delivert... S'y ajoutent des traiteurs, des restaurants privés, des entreprises comme la Sill (soupes, jus de légumes, petits pots...) ou Altho (chips) ainsi que la restauration collective, avec en Bretagne 162 millions de repas par an servis par plus de 90 restaurants de la fonction publique et 170 restaurants hospitaliers. Un créneau exploité par la Scic Bretagne Bio Equité que les participants ont pu découvrir le 23 octobre. Créée en 2011 par sept producteurs de légumes, cette légumerie approvisionne en légumes bio IVe gamme la restauration collective en Bretagne et ailleurs en France. « L'objectif de 20 % de bio dans la restauration collective d'état fait qu'il y a un gros potentiel pour des légumes épluchés et préparés », a déclaré Sébastien Abgrall, gérant de la Scic. L'approvisionnement des transformateurs nécessite en revanche de gros volumes, ce qui implique une organisation, des prix et des itinéraires techniques différents de ceux du maraîchage diversifié. Les participants ont ainsi pu découvrir le Gaec Le Jeloux qui s'est lancé depuis peu dans la production de haricots industrie pour la Cecab. « Si l'on fait attention, avec de nombreux passages d'outils, il est possible d'obtenir des rendements corrects en haricots industrie bio », a déclaré Gilbert Le Jeloux.