Ecotaxe
Les syndicats fruits et légumes au diapason pour la suppression de la taxe
Légumes de France et la Fédération nationale des producteurs de fruits sont tous les deux opposés à la taxe poids lourds.
Légumes de France et la FNPF sont décidés à poursuivre le combat jusqu'à l'annulation définitive de la taxe poids lourds.
Entre les manifestations en Bretagne et les prises de position de la classe politique et du gouvernement, diversement appréciées, le monde agricole a passé la surmultiplié en ce qui concerne son opposition à la mise en place de l'Ecotaxe à partir du 1er janvier prochain. De leur côté, les syndicats agricoles restent, eux, sur la ligne de l'ajournement, voire de la suppression. La FNSEA a ainsi adressé un courrier aux parlementaires pour les sensibiliser la semaine dernière. La filière fruits et légumes est aussi au premier rang sur le dossier. Pour Légumes de France, qui se félicite de la mobilisation du 22 octobre dernier, « il faut poursuivre le combat jusqu'à la suppression de l'écotaxe, indique Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France. Nous avons, avec la FNSEA, déposé une demande de rendez-vous auprès du ministre de l'Agriculture pour faire valoir nos arguments. Si nous n'avons pas de réponse favorable, nous retournerons sur le terrain. » Dans le même temps, plus de 80 députés ont déposé une proposition de loi pour supprimer l'écotaxe. « C'est une véritable catastrophe économique, indique Luc Barbier, président de la FNPF. L'écotaxe a été mise en place pour satisfaire une poignée d'écologistes qui n'ont aucune vision de l'économie. Nous sommes derrière la FNSEA et s'il faut retourner aux portiques, nous y retournerons jusqu'à la suppression de cette taxe. » Une suppression qui vaudrait peut être mieux qu'une “régionalisation” des aménagements de l'écotaxe. Au niveau national, l'AUTF (association de chargeurs) a annoncé avoir déposé un recours devant le Conseil d'Etat afin qu'il se prononce sur la légalité de la circulaire du 2 août. Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a indiqué le dimanche 27 octobre auprès de l'AFP sa demande de voir l'écotaxe sur les poids lourds ajourner pour deux ans, dans l'attente que la situation économique du secteur agroalimentaire français connaisse une amélioration : « Nous demandons l'ajournement et pas la suppression », a-t-il expliqué. La Bretagne se mobilisera à nouveau les 2 et 7 novembre.