Espagne
Les syndicats de salariés et la communauté scientifique soutiennent la filière
La Fitag estime que l’aide de Bruxelles devrait être élargie à d’autres produits et la communauté scientifique a lancé un manifeste pour soutenir le modèle agricole espagnol.
La Fédération du travail agricole (Fitag) du syndicat UGT qui organisait, le 16 juin, une assemblée à Almeria avec près de 50 000 salariés qui ont été touchés par la crise dont 45 000 en Andalousie, a demandé au gouvernement de Rubalcaba la création d’un groupe de travail à ce sujet. Selon la Fitag, c’est la province espagnole d’Almeria qui a été la plus affectée par la crise, en particulier dans les stations de conditionnement (qui comptent 20 000 salariés) et dans les exploitations (5 000). Des réunions seront organisées dans les prochains jours par le syndicat du travail en Murcie et dans la Communauté de Valencia.
La Fédération a pour objectif de réclamer au ministère du Travail espagnol des aides pour soutenir les salariés touchés par la crise. Le syndicat estime par ailleurs que l’aide de Bruxelles annoncée la semaine dernière était insuffisante et rappelle que d’autres produits ont également été touchés par la crise comme le melon, la pastèque et l’aubergine.
Un impact que confirme le groupe coopératif Anecoop par la voix de Jean-Luc Anglès, directeur commercial France : « La crise a accéléré notre fin de campagne de légumes. Au lieu de l’achever fin juin, c’était trois semaines avant. Le plus inquiétant a été la première semaine juste après l’annonce. On a même vu des commandes pour de la pastèque totalement annulées à cause de cela. Là, c’était vraiment l’origine Espagne dans son ensemble qui était visée. Aujourd’hui, les lignes légumes sont ouvertes mais la production française est là, plus précoce. On a perdu un mois de campagne. »
En parallèle, la communauté scientifique espagnole a lancé un manifeste pour soutenir le modèle de production espagnol de f&l. « Ce manifeste a été envoyé aux principales universités et institutions scientifiques européennes, américaines et russes ainsi qu’au Parlement européen », a expliqué le recteur de l’Université d’Almeria, Pedro Molina, la semaine dernière. Pour l’heure, ce manifeste compte l’adhésion du Campus d’excellence internationale agroalimentaire espagnol, de l’Agence espagnole de sécurité alimentaire et de nutrition (AESA), de l’Institut national de recherche agricole et alimentaire (IRTA)…