Bretagne
Les stations d'expérimentation bretonnes devront revoir leurs financements
Les changements apportés dans les aides de FranceAgriMer amènent les stations d'expérimentation à revoir leur mode de financement pour 2015.
Au Conseil régional, les niveaux d'aides devraient être maintenus, avec une orientation sur l'agriculture écologiquement performante.
En 2015, les changements de règles de financement de FranceAgriMer (FAM) amènent les stations à revoir leurs budgets. FAM ne finançant plus que des actions de plus de 30 000 €, les stations ont réduit les projets présentés, avec le risque en cas de refus de n'avoir aucun projet financé. Au Cate, au lieu de vingt-trois actions en 2014, seules deux actions ont été présentées, une sur l'énergie et une commune avec Terre d'Essais sur le matériel végétal. A Terre d'Essais, en plus de cette action commune, un seul projet sur la précocité en tomate sous abri froid a été présenté. A la Station de Bretagne Sud, une seule action sur la pénibilité du travail a été déposée, au lieu de quinze en général. FAM a de plus annoncé une baisse de la dotation globale pour la région. Au Conseil régional, les niveaux d'aides devraient être maintenus, avec une orientation sur l'agriculture écologiquement performante. La Station de Bretagne Sud et Terre d'Essais, axées sur la bio, devraient donc voir leurs aides inchangées. Mais pour le Cate, « nos actions, bâties par les professionnels, ne répondent pas toutes aux critères d'éligibilité de la région », note Michel Le Roux, directeur du Cate. Les stations font aussi appel aux Conseils généraux. « Nous espérons un maintien du soutien du conseil général, d'environ 10 % », précise Guillaume Rostoll, directeur de Terre d'Essais. Le Cate et Terre d'Essais cherchent aussi à s'insérer dans des programmes européens. Et pour tous, une plus grande rigueur sera nécessaire. « Nous serons plus attentifs aux ventes de produits, qui représentent 10-15 % du budget, précise Guillaume Rostoll. Nous allons aussi différer des investissements. » Les expérimentateurs redoutent toutefois certains effets pervers du dispositif. « Auparavant, les thématiques étaient choisies par les professionnels, note Maët Le Lan, responsable de la Station de Bretagne Sud. Désormais, nous devons entrer dans celles définies par FAM et la région. De plus, comme beaucoup d'actions ne seront plus financées au niveau national, il risque d'y avoir moins d'échanges entre stations et des expérimentations redondantes. »