Les sénatrices et les “orphelins”
Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a récemment reçu les conclusions d’un rapport sur les pesticides et leur impact sur la santé et l’environnement rédigées par deux sénatrices. Rien de bien neuf dans cette prose qui dresse le constat que les risques liés aux pesticides sont sous-évalués, que les protections ne sont pas à la hauteur des dangers, que le plan Ecophyto doit être renforcé, etc. Le tout en 109 propositions et 348 pages. Bien entendu, il faut se préoccuper de l’impact des pesticides sur la santé des usagers, des consommateurs et sur l’environnement. Mais il ne faut pas perdre de vue la raison d’être des produits phytosanitaires. Faute de traitements adaptés, il est de plus en plus difficile de produire, en France métropolitaine, dans les départements d’Outre-Mer, en Europe et ailleurs certains fruits et certains légumes. Or cette question des usages dits “orphelins” n’est évoquée qu’une seule fois (p. 301) dans ce rapport. Les auteurs reconnaissent que faute de « réponses, fussent-elles chimiques » certaines productions « sont menacées de disparition de notre patrimoine et de notre économie agricole ». Et après ?