Produits d’import
Les risques d’excédents s’accentuent en fruits
Malgré la pluie, les prévisions de récolte de fruits d’été sont très abondantes. Les crudités gagnent le rayon des légumes.
Au Chili, les campagnes se terminent prématurément. Après la prune, c’est au tour du raisin de faire faux bond. Il reste encore des offreurs, mais les “categorie managers” privilégient les nouvelles origines. L’Inde a débuté depuis trois semaines et la qualité serait assez belle. Le prix de vente moyen est proche de 1,60 € du kilo. L’Egypte est attendue à partir de mi-mai (semaine 22), le Maroc suivra en fin de mois.
C’est en Red Globe que les prix se sont le plus vite raffermis. Les variétés noires ont suivi. Les volumes de Ribier du Chili baissent d’année en année. En variété noire sans pépins, Autumn Royal est délicat à travailler car les grains se détachent facilement, c’est un défaut habituel en variétés apyrènes. Pour les variétés à pépin, l’offre se concentre sur le noir Barlinka et le blanc Dauphine. Les prix se raffermissent par pallier.
Successions de déceptions
Le marché des poires reste assez décevant. Il reste deux bonnes semaines de vente en Williams. Le retard de mise en place de la Packham’s pèse sur les prix. On espère un bon mois de vente en Comice qui n’est pas encore vraiment entrée en consommation. Beurré Hardy se termine. La demande en Abate Fetel n’est pas très nerveuse. En pomme, la demande n’a toujours pas basculé en faveur des fruits d’hémisphère Sud. Le retard concerne surtout Gala. En Granny, le Chili offre bien deux niveaux de qualité.
En kiwi, le retard commercial en Europe ne laisse qu’une place réduite aux fruits d’hémisphère Sud. Mais l’offre européenne a des défauts qualitatifs liés à une moins bonne conservation. Le Chili tente une percée avec des fruits de meilleur calibre que l’an passé. L’arrivée du premier gros bateau de Nouvelle-Zélande portant 7 500 palettes est prévue le 28 avril à Anvers. Ce cargo mixte sec/réfrigéré faisait la rotation entre les Etats-Unis et le Japon. Il portait des pomelos à l’aller et des voitures au retour.
En Espagne, le temps maussade retarde les saisons. En Andalousie, l’offre de fruits à noyau est moins abondante. Le décalage des secteurs précoces accentue les risques d’excédents à partir de la fin du mois : toutes les régions vont être sur le marché en même temps.
En Bigarreau, la récolte débute sur la Catalogne et l’Aragon. De nouveaux vergers entrent en production. Le verger espagnol de Bigarreau est stable à 33 000 ha. Mais la cerise est, après les pêches et les nectarines, l’espèce fruitière qui a bénéficié du meilleur taux de renouvellement et de plantation : en 2007, 22 % du verger avait quatre ans et moins. L’Aragon accentue son avance avec une progression de 700 ha en cinq ans. Cette région représente 11 750 ha, loin devant l’Extremadure qui gagne 2 000 ha à 7 900 ha.
Crudités d’Italie
Les saisons de légume de printemps d’Italie montent en puissance avec deux semaines de retard. L’Artichaut violet de Naples et de Salerne est en pleine saison. Les prix sont attractifs (1 €) comme en fève dont la qualité est appréciée. En revanche, l’offre de petit pois reste courte (2,50 € stade import). En pomme de terre de primeur, la Spunta fait une timide apparition mais les volumes ne seront là que vers le 10/15 mai. L’Egypte bénéficie d’un bon marché sur les pays de la péninsule arabique et les prix sont trop élevés pour le marché russe.