Produits d’import
Les risques de déficits s’accentuent car les potentiels sont stables
Les fortes pluies en Italie ont causé des dégâts en raisin et pomme. Au Maroc, les exportations de primeurs sont stabilisées, avec des pertes en culture alors que les surfaces ne progressent plus.
Le marché du raisin Italia va entamer sa migration vers l’offre sous abris. Jusqu’alors exceptionnelle, la qualité du plein champ commence juste à se dégrader. Les fortes pluies ont moins touché les Pouilles que le reste du pays, en revanche, la Sicile a été plus affectée. Les prix attractifs du plein champ vont inciter à garder cette ligne en rayon jusqu’à début octobre. La récolte débute sous abris avec des prix à la production qui seront vite doublés.
De fortes pluies ont aussi touché les zones de production de pomme du nord du pays, surtout dans le Val de Venosta et dans le Nord de l’Emilie-Romagne. La récolte de Golden a souffert et les prix à la production ont baissé. Mais pas en haut de gamme...
Du fait de la hausse du dollar américain, le prix franco Europe de la noix de Californie progresse de 5 % en un an à 2,90 $ (1,69€) en vrac, sac de 25 kg. Pourtant, le prix départ des gros calibres baisse de 0,10 $ (0,07 e) en un an à 1,55 $ (1,15 €) en Hartley et 1,75 $ (1,30 €) en Chandler et de 3,85 $ (2,86 €) en cerneau. La récolte de Californie recule de 4 % à 485 000 t contre un record absolu de 503 000 t l’an passé. La charge des arbres baisse de 18 % mais le calibre est bien meilleur. Le volume expédié issu de la récolte 2010 atteint un record de 507 000 t à la fin août, soit 53 000 t de plus que la précédente campagne.
En noisette, la baisse de 25 % de la récolte en Turquie fait flamber les prix. Lors de la saison dernière, les volumes exportés ont atteint 281 300 t, dont 210 000 t vers l’Union européenne, contre un total de 219 000 t la campagne précédente.
Résultats mitigés au Maroc
Le bilan des exportations de primeurs du Maroc pour la campagne dernière (2010-2011) montre un résultat intermédiaire. Avec 708 000 t, il gagne plus de 50 000 t par rapport aux 650 000 t de la campagne précédente. L’écart à la baisse est le même par rapport au tonnage record de 768 000 t de la campagne 2008-2009. Les fruits, qui sont inclus dans ce vaste groupe des primeurs, sont stables avec 93 000 t.
Cet écart de 50 000 t est aussi celui qui caractérise les ventes de tomates, soit 366 000 t, contre 316 000 t en 2009-2010 et 416 000 t en 2008-2009. Le marché intérieur est souvent aussi attractif en rondes et les exportations portent de plus en plus sur les segments à plus forte valeur ajoutée mais moins pondéreux.
Depuis deux ans, la progression des légumes divers est stoppée. Avec 221 000 t, on perd 3 % en un an et 10 % en deux ans. Deux hivers pluvieux ont causé des pertes. Le haricot Helda plafonne à 65 000 t contre 72 000 t la campagne précédente, le haricot filet à 38 000 t contre 46 000 t. Les prix bas de la courgette ne sont pas liés à une hausse des tonnages. Les 43 000 t sont la réplique de la campagne 2008-2009. Le gain est de 8 000 t en un an mais les prix se sont fortement dégradés. Par ailleurs, le poivron revient sous les 50 000 t et il n’est pas prévu d’augmenter cette culture que certains abandonnent. Après l’explosion de ces dix dernières années, les surfaces de légumes sont bel et bien stabilisées.