Produits d’import
Les retards commerciaux pèsent fortement sur le prix des fruits
En fruits, les retards commerciaux sont difficiles à rattraper. Le déficit en légumes de serre se résorbe, celui du plein champ reste tendu.
En raisin, c’est au prix de gros dégagements que le retard commercial de l’Afrique du Sud a pu être rattrapé. Après deux semaines de promotions, voire de braderies chez certains importateurs, le report de stock est pratiquement résorbé. Les prix des marchandises les plus fragiles sont descendus jusqu’à 1 €/kg. Cette pression de l’Afrique du Sud et de l’Argentine a retardé la mise en place du Chili. Pour éviter de peser encore plus sur le marché, les exportateurs chiliens ont donc réduit les envois sur l’Europe. D’autre part, la qualité du Thompson Seedless est plus irrégulière cette année, surtout du fait de défauts de coloration. A moins que l’Europe ne soit plus destinataire des fruits de premier choix…
Les premiers arrivages de pomme Gala du Chili et d’Argentine sont prévus en dernière semaine du mois. Les exportateurs chiliens sont très fermes sur les prix. En effet, toutes les autres origines sont déficitaires. Le Brésil est quasiment absent à l’exportation. L’Argentine manque de fruits de qualité exportable. La Nouvelle-Zélande est déficitaire et les fruits manquent de calibre. Le recul de l’Afrique du Sud est assez modeste. Mais le calibre est moyen et les exportateurs diversifient les marchés.
En poire Williams, l’offre d’Afrique du Sud va se tarir en fin de mois. Le petit retard commercial atteint environ une dizaine de jours pour la Williams d’Argentine. Mais les fruits sont très solides cette année, la cueillette ayant pu être effectuée dans les temps.
La demande en fraise tarde à se mettre en place. L’offre est encore très modeste suite aux pertes liées au gel. Les exportateurs espagnols dominent l’offre et lancent déjà des promotions en “Pitufo”. Pour ce dernier, le conditionnement de 2 kilos est très dominant devant celui de 1 kilo. Le Maroc ne pèse pas car les surfaces sont stables et les rendements faibles. L’offre de framboise commence à progresser après les pertes liées au gel.
Par ailleurs, celui-ci avait détruit la production d’avocat Hass en Espagne. Les fruits gelés ne se conservent plus car ils noircissent très vite. Il avait fait jusqu’à - 7 °C en bas de la Vallée tropicale près de Malaga. Après trois semaines de vente forcée, les prix se redressent fortement pour les autres origines du fait des mises en place pour Pâques.
Après deux mois de déficit, l’offre de légumes commence à s’étoffer un peu. En tomate, le déficit ne porte quasiment plus que sur les gros calibres et les charnues.
En légumes de plein champ, l’offre du Maroc reste modeste. Les prix du coco flanchent tout en restant au-dessus de 2 €. Certains produits comme les piments atteignent encore des prix très élevés.
C’est le début de la saison du melon sur Dakhla.