Produits d’import
Les relations commerciales se durcissent
Baisse des ventes, hausse des coûts, regain de concurrence mettent le secteur sous tension. En fruits, s’y ajoutent des impayés d’opérateurs fragiles avec des risques de cessations.

Les commandes des distributeurs se font par à-coups, même pour les produits de grande consommation qui subissent des écarts accentués par la tarification au stade détail : hors promotions, les distributeurs augmentent leur marge pour compenser les baisses des ventes. La gestion des flux est donc tendue pour les fournisseurs. Au final, les tonnages commercialisés régressent. En petits agrumes, c’est un peu le “sauve-qui-peut” pour les variétés de pleine saison.
En raisin Italia, le petit retard commercial accentue les écarts de prix. Néanmoins, les belles marchandises continuent de bien se valoriser.
En kiwi, les ventes prennent du retard. La Grèce est très présente dans le hard discount. Cette origine livre entre 0,8 et 0,95 € les barquettes de 12 à 15 fruits franco. En Italie, les écarts de qualité sont importants d’une région à l’autre. Le proche Piémont livre à plus bas prix (1 € en cal. 36) des fruits moins solides que dans la plaine. La récolte de châtaigne est si faible en France que les prix atteignent des sommets dans toute l’Europe. Le Portugal est inaccessible, la Turquie et l’Italie livrent à deux euros et plus en groupe 2.
Litchi surtout par conteneur
La campagne de litchi de Madagascar part sur de nouvelles bases. Seulement deux bateaux conventionnels ont été programmés contre quatre-cinq habituellement. Le premier devait arriver le 2 décembre à Porto Vado avec 1 600 palettes, avant de continuer vers la Belgique. Mais son itinéraire est incertain du fait de l’insécurité au large de la Somalie. Le second est en cours de chargement. L’essentiel des exportations se fera donc par conteneurs. Les incertitudes du maritime compliquent la gestion des envois de litchi par avion. Les prix se rapprochent vite du niveau de 5 € alors que le coût du fret est de 3 €.
En fruits d’hémisphère Sud, la perspective d’une grosse récolte accentue la nervosité des opérateurs. En effet, ils supportent déjà une hausse des coûts de production, des taux de fret et des taux de change moins favorables.
Les ventes de raisin et de fruits à noyau d’Afrique du Sud vont débuter en semaine 50. Le pessimisme des opérateurs est entretenu pas la faiblesse des engagements des distributeurs anglais. C’est au Chili que les perspectives sont les plus sombres. Les impayés de la dernière campagne mettent aussi des leaders sur les nerfs. En Bigarreaux, les chargements sont perturbés par des grèves. Les arrivages reprennent cette semaine avec des fruits de bon calibre.
Début de la campagne Ail d’Argentine
Tout le secteur ail-oignon-échalote est en crise : les prix production ont été divisés par trois en oignon et baissé de 60 % en échalote et en ail. L’Argentine débarre sa nouvelle campagne d’ail. Les premiers conteneurs seront en Europe mi-décembre. La qualité est prometteuse.
Dans ce pays, le taux d’inflation atteint 35 %. Malgré la baisse du prix du pétrole, le taux de fret progresse d’environ 15 %.