Les réactions
• Ministère de l’Agriculture : “La proposition de la Commission n’est ni acceptable ni satisfaisante”. Elle “manque totalement d’ambition sur plusieurs points cruciaux”. Pour le ministère, “les outils de gestion de crise proposés ne sont pas de nature à répondre à l’ampleur et à la diversité des crises conjoncturelles […]. La Commission n’apporte ni les moyens juridiques, ni surtout les moyens financiers nécessaires à la prévention et à la gestion des crises”. La France souhaite que les mesures “impliquent tous les producteurs, organisés et indépendants”. “Le volet préférence communautaire est, quant à lui, totalement absent, dans un contexte de négociation OMC préoccupant”, regrette le gouvernement. Enfin, la France conteste la possibilité nouvelle de produire des f & l sur des surfaces éligibles aux droits à paiement unique et le découplage total des aides proposé sur les produits transformés.
• FNSEA : “le nouveau règlement n’est pas mûr”, indiquent la FNSEA et ses associations spécialisées (FNPF, FNPL, UNPT, etc.). “Il n’est pas acceptable d’envisager le découplage des aides pour les filières de f & l transformés ni davantage de prévoir des outils de gestion de crise réservés aux seuls producteurs organisés”. Le syndicat attend “de vraies mesures de gestion de marché qui permettent de stabiliser les filières”.
• Copa-Cogeca : “Les OP restent la pierre angulaire de l’OCM et disposent de nouvelles mesures pour renforcer leur position sur le marché européen, toutefois sans soutien communautaire supplémentaire”, constate le secrétaire général du Copa-Cogeca.
• Fedecom exprime “sa satisfaction de voir que l’OCM f&l ait été préservée et qu’elle n’ait pas été fondue dans une OCM unique”
• Freshfel : “L’élimination des ristournes à l’export et des mécanismes de retrait auront des effets négatifs sur le marché, car ils sont démantelés sans introduction d’instruments alternatifs appropriés. Quant aux mesures de gestion de crise, elles sont inadéquates car seulement établies pour les organisations de producteurs, qui ne représentent que 34 % de la production.
Cette réforme manque d’une politique cohérente à l’export ce qui pourrait affaiblir la place des exportateurs européens sur le marché mondial”.