Concours
Les Provençaux “notent” les huiles d'olive
Le 12e concours des huiles d'olive de Provence-Alpes-Côte d'Azur est un révélateur de nouvelles tendances. Explications.
La Provence a célébré les meilleures de ses huiles à l'occasion du 12e concours des huiles d'olive de Provence-Alpes-Côte d'Azur, organisé conjointement par le Conseil régional Paca et l'Afidol.
En Paca, 58 médailles d'or, d'argent ou de bronze ont été décernées durant le 12e concours.
Pour cette édition, quatre-vingts moulins et domaines des Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse ont présenté à la dégustation un total de cent quatre-vingts échantillons. « C'est un peu moins que l'an dernier, souligne Christian Pinatel du Centre Technique de l'Olivier, ceci en raison d'une récolte moins importante, autour de 3 800 t, et pour certains départements comme les Alpes-de-Haute-Provence ou le Vaucluse des dégâts de gel intervenus en novembre. Les olives ont perdu de leur typicité et leurs arômes étaient plus légers, ce qui a conduit des oléiculteurs à ne pas présenter certains lots. Mais d'une manière générale, les huiles de la campagne 2013-2014 sont de qualité. »
Ces huiles sont en pleine mutation : « Les fruités mûrs prennent une nouvelle dimension. Ils représentent désormais entre 15 et 20 % de la production française. C'est lié à l'engouement des consommateurs pour les huiles plus douces, mais également à l'avancement des technologies qui permettent avec de nouveaux process d'allier production ancestrale et critères de qualité en vigueur. Le fruité mûr, qui est une spécificité française, permet également aux producteurs de se démarquer dans un panorama européen standardisé. »
L'autre évolution majeure, c'est la percée du bio. « La production d'huiles bio atteint aujourd'hui 20 % de la production nationale. C'est à la fois beaucoup et peu, dans la mesure où les techniques de conduite du verger ont évolué rapidement et de manière positive. L'oléiculture bio aide à mieux vendre et je suis persuadé que le potentiel va encore augmenter », conclut Christian Pinatel.