Produits d'import
Les produits festifs abondent dans une ambiance porteuse
Le commerce est actif, l'effet de rattrapage après un mois de sous-activité est amplifié par une plus longue période festive du fait que les jours fériés tombent un vendredi.

Le commerce est actif depuis la fin de la semaine 50, soit une semaine plus tôt que ces deux dernières années. La gamme des fruits et légumes exotiques en bénéficie au premier chef. Elle tend d'ailleurs à s'étendre d'année en année : pitahaya du Vietnam, papaye du Ghana, grenade de Turquie, patate douce du Portugal. Les deux bateaux de litchis ont été débarqués sans encombre aux dates prévues. Les prix moyens de vente sont de 2,60 à 2,80 € pour toute l'Europe. Ils sont donc stables en un an et un peu supérieurs à ceux de 2013.
Les fruits de contre-saison ne sont pas toujours oubliés. Cette semaine en Allemagne, l'enseigne Edeka a mis le bigarreau du Chili en catalogue à 19,90 €/kg et la gamme abricot, pêche et nectarine d'Afrique du Sud à 4,90 €/kg. Elle tente aussi le melon Pied del Sapo à 2,99 €/pièce. Tous les melons ont été bradés depuis deux mois, avec un bémol pour le Galia.
Dans la catégorie des produits délaissés, on trouve aussi le marron. Après avoir fait défaut pendant deux ans, l'offre est cette année suffisante pour satisfaire les petits besoins pour les fêtes. Des lots arrivés de Chine sont invendus.
Pour les fruits rouges, la fraise d'Espagne ou du Maroc est de vente plus aisée que celle d'Egypte. Alors que les ventes s'étaient bien tenues en automne, l'intérêt pour le leader des fruits rouges a fondu. L'offre de myrtille du Chili reste courte. Celle d'Uruguay et du Maroc est à 13 €/kg. La framboise du Maroc est à 10 € chez les gros metteurs en marché, 6 à 8 € chez les petits.
Les fruits locaux ne sont pas tous logés à la même enseigne. Les prix sont assez fermes en pommes et poires, sauf pour les variétés leaders. Le marché du kiwi est encore difficile avec une forte pression de la Grèce sur les marchés de gros.
Désengorgement
Le marché des petits agrumes tarde à se relever. Du fait des écarts de triage, il devient pourtant de plus en plus difficile de réaliser les pitufos et filets. Au Maroc, les chargements vers la Russie totalisent 73 000 t en semaine 51 inclus. En tomate, le cumul à la même date n'est que de 27 600 palettes, soit 25 000 t. Le taux de change du rouble russe a franchi un record à la baisse à plus de 71 roubles russes pour 1 dollar. En Argentine, le taux de change du peso se cherche entre 13 et 13,50 pesos argentins pour 1 dollar. Le nouveau gouvernement en a abandonné toute idée de fixer arbitrairement un taux de change.
Après le redressement de mi-décembre, prix moyen des légumes est juste ferme. Certains produits manquent comme le pois mangetout qui atteint 5 €. Celui du Guatemala est à peine plus cher. En haricot vert, le creux au Maroc n'entraîne pas de flambée des prix car l'Egypte se positionne dans le nord de l'Europe, comme en Helda.
La courgette du Maroc continue d'afficher un gros retard de valorisation par rapport à celle d'Espagne. Outre les pertes liées au virus, le Maroc a perdu des parts de marché. En effet, en 2014-2015, le Maroc n'a exporté que 29 400 t vers l'Europe au lieu de 44 700 t la précédente. En Espagne, le prix moyen de la dernière campagne a atteint 0,86 €, contre une moyenne sur les quinze ans de 0,53 €.