Produits d’import
Les produits en crise côtoient les produits qui flambent
Les ventes ont atteint un point très bas la semaine passée. Les raisins sont en gros déficit. L’offre de légume se renforce et les irrégularités qualitatives du début de saison apparaissent.
Le raisin d’importation ne s’était jamais aussi bien valorisé. Les prix de vente du blanc sans pépin du Brésil ont atteint des pointes de 4 à 5 euros le kilo en barquette. En Afrique du Sud, la récolte est lancée dans la région d’Orange River qui renforce l’offre de Namibie, surtout sur le Royaume-Uni. Ces origines précoces sont distribuées dans les pays d’Europe du nord, surtout la Namibie car le grain des fruits est plus petit que celui d’Afrique du Sud.
Les premiers conteneurs de fruits à noyau d’Afrique du Sud sont débarqués cette semaine. Le calibre des nectarines serait assez bon (18 fruits par 2,5 kg).
Des promotions en haricot
La baisse du prix moyen de vente des légumes est assez lente. Ceux de la courgette restent bien défendus, surtout au départ d’Espagne. Des acheteurs sécurisent leurs appros au départ d’Almeria : les entreprises se sont équipées pour livrer en filet. Certains commencent à parler de contractualisation. Le Maroc a été handicapé par quelques problèmes de qualité en début de saison.
La gamme des poivrons est aussi à des niveaux de prix plus accessibles. Pour la gamme du Maroc, on remarque que le piment rouge (“Starter”) est en sous-offre. Il se vend jusqu’à 2,50 euros contre seulement 1 euro en vert.
Les haricots Coco et verts du Maroc sont maintenant en pleine saison. Les prix se sont bien assagis, la gamme se vendant autour de 1,4 euro.
En tomate, la situation se normalise après le sous-approvisionnement de début de saison. La tomate Beef se valorise bien avec une bonne demande, comme pour le marché italien. L’offre de tomate prune ou tomate datte se renforce.
A Saint-Pétersbourg, le premier bateau en provenance directe d’Agadir a été déchargé la semaine passée. Il portait 34 conteneurs de tomate qui ont été bien vendus. Il transportait aussi 230 conteneurs d’agrumes, surtout des clémentines qui ont été bradées.
Un monde sans ail
L’ail reste une denrée rare. En Chine, la vente des lots achetés en production par les acheteurs habituels et les spéculateurs fait baisser les prix départ (FOB) de 3 000 à 2 000 dollars la tonne (de 2 183 à 1 456 euros). La vente d’ail en Europe est très ralentie : au prix d’achat s’ajoutent le droit de douane ad valorem de 9,6 % et la taxe de 1 200 euros la tonne au-delà du quota libre de droit de 33 700 t. En Argentine, les achats sont freinés par les prix élevés : ils atteignent 15 000 $ (10 919 €) le conteneur de 22 à 25 t. La récolte baisse car les coûts de production ont bien progressé depuis quelques années. Le quota libre de droit de 19 147 t ne sera à nouveau pas atteint. Peu d’entreprises disposent de la trésorerie nécessaire pour acheter en ferme. Les prix élevés contribuent à les fragiliser et accélèrent la concentration du secteur. D’autant plus que les prix d’achat flambent en échalote et sont soutenus pour les beaux lots d’oignons, également plus rares cette année.