Produits d’import
Les produits de saison souvent en déficit, ceux d’hiver encore en excédent
Les fruits et légumes d’hiver stockables sont encore souvent en situation d’excédent. En revanche, le nombre de produits de saison dont l’offre manque gagne du terrain.

Le prix moyen des fruits d’hémisphère Sud est tiré vers le haut. Après un bon mois de pression, l’offre d’Afrique du Sud est sur le déclin. Seuls les derniers lots de prunes fragiles sont encore à des prix de dégagement. Les programmes d’exportation de Williams d’Argentine ont été revus à la baisse. La demande s’active. Les importateurs gèrent le passage de l’origine africaine, vendue jusqu’à début avril, à l’Argentine, d’autant plus facilement qu’ils proposent maintenant quasiment tous les deux origines. La mise en place de la Gala du Chili a débuté. En France, seuls les circuits traditionnels montrent un intérêt en haut de gamme.
Le débouché industriel valorise si bien la fraise du Maroc – au moins 0,6 € /kg – que les ventes sur le frais n’offrent plus guère d’intérêt. En Andalousie, la sécheresse réduit rendements et calibres. Le volume du pic de la saison qui débute cette fin de semaine va s’en trouver écrêté. Le prix moyen tourne autour de 1,80 € avec des bas à 1,60 € en barquette et des pointes à 2,40 € en pitufo d’un kilo. L’offre de framboise et de myrtille est déficitaire. Le manque ne sera pas rattrapé, ce qui risque de tendre le marché pour l’industrie. Ceci explique les gros achats de précaution effectués sur contrat par les industriels.
Le début de la saison du melon du sud marocain est si porteur que les prix affichent des niveaux dignes d’un Charentais des Antilles !
Les écarts de températures s’accentuent. La chaleur s’installe et la sécheresse s’aggrave. Mais il a encore neigé en début de semaine dernière dans le Sud-Est de la Sicile. Dans cette région, les producteurs ont essuyé plusieurs calamités telles que pluies diluviennes et chutes records de grêle. Les pertes portent surtout sur les cultures de serres. L’offre de tomate cerise y est déficitaire depuis plusieurs mois.
Le temps chaud dope la demande en crudités qui font défaut. On manque toujours de fèves et de petit pois frais. Les cultures avaient gelé dans les Pouilles (Monopoli-Foggia). Après remise en place, la récolte est décalée sur le mois d’avril. L’artichaut de Naples est rare. Certains l’ont remplacé par du violet de Sardaigne dont la récolte est bien avancée. Le manque de crudités dope la demande en radis rose et rouge.
Les légumes d’hivers sont en fin de cycle, ce qui pose des problèmes pour écouler des stocks, comme en céleri-rave.
En Espagne, les coups de chaleur mettent à mal l’équilibre de certains marchés. Quelques excédents pèsent sur les prix, comme en brocoli et en aubergine, qui sont aux mêmes niveaux : 0,60-0,70 € . A 0,85 € , la courgette est à son prix de croisière, tout comme les poivrons entre 1,20 et 1,80 e. La tomate ronde ne fait plus recette à 0,55 € la grappe. La tomate date fait toujours les prix les plus hauts à 2 € et plus le kg. Même en France, les distributeurs contractualisent leurs achats sur cette référence, de même qu’en cerise.