Produits d’import
Les produits commencent à se raréfier
Les prix moyens restent élevés. Les acheteurs font face à des ruptures d’approvisionnement en pomme, raisin ou en fruits à noyau d’Espagne.
Les records de pluies en Espagne (jusqu’à 80 mm sur Murcie et Valence) satisfont les producteurs d’agrume. Mais l’abricot est une éponge : on comptait beaucoup sur l’arrivée des nouvelles variétés plantées à Murcie.
En pêche et nectarine, la récolte est interrompue, même sur Séville mais pas sur Huelva. L’Estrémadure ne débute qu’en fin de mois. Le calibre des variétés actuelles est élevé. Les distributeurs survalorisent le calibre C pour les barquettes. Même à 1,60 E, ils ne trouvent pas les quantités demandées. C’est surtout le cas en pêche dont les arrachages sont allés bon train. La pêche blanche est la plus rare. En cerise, l’essentiel de la récolte reste à venir en provenance de Saragosse-Lérida et du Val de Jerte. En raisin, l’offre de l’hémisphère Sud décline assez vite. La qualité est toujours aléatoire. Il ne reste que deux semaines en Seedless, une de plus en Red Globe.
Risque de rupture pour la pomme Granny Smith
En pomme, le déficit est supérieur aux anticipations les plus pessimistes. C’est en Granny Smith que la situation est la plus tendue. La rupture guette car les fabricants de salade de fruits en veulent, en plus des demandes provenant des industriels à l’amont. Les dégâts du gel en Californie compliquent la donne car la moitié du potentiel serait perdu.
En pomme comme en poire, les exportateurs qui ont stocké en AC seront très gagnants. C’est déjà le cas en Williams dont les ventes en plateau atteignent 1,60 E.
Le stock européen de pomme au 1 er mai est en baisse de 12 % à 708 000 t, dont 75 % de Golden et de Jonagold. Les ventes d’avril ont progressé de 100 000 t en un an, à 491 000 t.
Il reste dix jours d’expédition de fraise d’Espagne au rythme actuel de 400 t par jour. En Belgique, ce palier est atteint cette semaine avec quelques jours de retard.
Les récoltes de melon sont plus tardives que prévu sur Murcie et Carthagène où la fécondation a été très irrégulière. La pleine saison n’est pas attendue avant le 10 juin alors que Marrakech termine déjà.
En tomate, les petits segments sont mal valorisés. La courbe des tonnages exportés pas l’Espagne a retrouvé ses niveaux de l’an passé après être restés au dessus jusqu’en semaine 16. L’offre des nouveaux segments progresse au détriment du poivron. Le Sénégal a expédié ses derniers lots de cerise cette semaine.