Aller au contenu principal

Fin des aides européennes
Les producteurs réagissent à la suspension des 125 millions d'euros d'aide au retrait

A la suite de la suspension des 125 millions d'euros d'aide européenne pour soutenir les producteurs de f&l face à l'embargo, les filières françaises et espagnoles donnent de la voix.

Alors que la Commission européenne vient de suspendre purement et simplement les aides aux producteurs pour faire face à l'embargo russe, les filières françaises et espagnoles donnent de la voix. « Il y a deux réactions, souligne Luc Barbier, président de la FNPFruits : la première, rapide, est de se satisfaire d'un contrôle aussi rapide, mené par les services de la Commission européenne, qui montre bien que certains pays ne jouent pas le jeu du collectif (Pologne). La deuxième réaction montre notre inquiétude : Que va-t-il sortir du chapeau ? On est en pleine récolte pomme. Nous n'avons aucune visibilité à donner aux OP et aux producteurs. Nous demandons des prix différenciés de retrait par pays et non pas en coût moyenné pour lisser la production européenne. C'est peut-être un moyen de pouvoir profiter de cette nouvelle donne ! » A Légumes de France, même son de cloche : « On peut être déçus et contents, estime Jacques Rouchaussé, son président. Déçus car face à l'ampleur de l'embargo on ne peut pas mesurer l'amplitude du désastre pour les producteurs. Mais nous sommes contents car la règle du “Premier arrivé-Premier servi” ne s'appliquera pas. On connaît les exportations vers la Russie c'était donc provocateur au niveau des contrôles effectifs. Ce n'est pas comme la crise E. Coli où la France n'avait obtenu que 1,7 M€ alors que la Pologne avait reçu 46 M€. Une crise ne doit pas favoriser un Etat plus qu'un autre. Et par rapport à cette guerre économique, il faut une prise de position politique de chaque Etat. C'est à chaque pays de prendre l'importance des conséquences de cet embargo. La Pac ne résoudra pas les problèmes. Ce n'est pas l'argent de l'agriculteur qui doit compenser les agriculteurs. Il faut qu'il y ait un vrai acte politique, ce n'est pas de la seule responsabilité du ministère de l'Agriculture. »

L'incertitude plane sur les marchés. La règle du “Premier arrivé-Premier servi” n'a pas fonctionné. Mais que va-t-il sortir du chapeau ?

C'est à l'unanimité que la presse espagnole relève « un consensus jamais atteint dans la filière fruits et légumes » pour protester contre la suppression de l'enveloppe de 125 M€ annoncée le 10 septembre. La ministre de l'Agriculture andalouse, Elena Vipers, considère « cette décision incompréhensible et inacceptable » et la ministre espagnole de l'Agriculture Isabel García Tejerina a demandé à la Commission « une flexibilité maximale dans ses efforts pour reprendre l'aide d'urgence aux agriculteurs face au veto russe. » Elle a également déclaré que « l'Espagne est en train d'établir son propre plan choc ». La Fepex, pour sa part, s'est plainte à la Commission « de l'incertitude qui plane sur les marchés » et prône la mise en place « de mesures pour anticiper les crises qui se dessinent ». Les coopératives, les syndicats agricoles reprennent ces arguments suggérant à l'UE de « débloquer des aides sur le fonds de crise de la Pac ». Elle inquiète les producteurs andalous qui revendiquaient l'aide communautaire pour 42,15 t de poivrons, 25,25 t de concombres, 1,8 t de tomates et 22,25 t de prunes. Des récoltes en vert ou des non-récoltes ont déjà été réalisées pour les concombres et les tomates

 

Rédaction Réussir

Les plus lus

<em class="placeholder">Un bus déposant des saisonniers agricoles dans un verger de pommiers, en région Nouvelle-Aquitaine. </em>
La Pomme du Limousin développe des dispositifs pour recruter des cueilleurs locaux en Haute-Vienne et Corrèze
Avec ses « Points pommes », ses tournées quotidiennes de bus ou encore l’aide d’Action logement, la Pomme du Limousin s…
<em class="placeholder">Tests sur pommier au CTIFL</em>
Tavelure de la pomme : le biocontrôle n'est pas encore assez efficace 
Des alternatives à la référence cuivre-soufre sont testées en station pour lutter contre la tavelure du pommier. Pour l'instant,…
<em class="placeholder">Un verger de pommiers avec certains pommiers recouverts d&#039;argile, pour les protéger des pucerons. </em>
Pomme : trois stratégies de lutte automnale contre le puceron cendré

Il est possible de s’attaquer au puceron cendré dès l’automne, par défoliation précoce ou barrières physiques, deux méthodes…

<em class="placeholder">Un noyer dans un verger de noyers à Molières (Dordogne). </em>
Noix en Isère et Dordogne : face au carpocapse et à la mouche du brou, des essais de lutte alternative
Les groupes Dephy Noix de Grenoble et Noix du Sud-Ouest ont synthétisé leurs essais de lutte alternative contre le carpocapse et…
<em class="placeholder">Une table ronde sur la Structuration de l’amont, solution face à l’urgence des transitions, était organisée à l’occasion de la cérémonie des 60 ans du Cerafel.</em>
Bretagne : le Cerafel met en avant la force du collectif

Première association d'organisations de producteurs fruits et légumes en France, le Cerafel réaffirme, à l'occasion de ses 60…

<em class="placeholder">Main tenant des prunes</em>
Une production de prune 2025 en hausse par rapport à 2024

Après une petite campagne 2024, la production 2025 reprend des couleurs, avec environ 54 000 tonnes de prunes. Décryptage…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes