Pays-Bas
Les producteurs pourraient faire appel à l’aide européenne suite à la crise de l’E. Coli
Comme d’autres pays producteurs, la Hollande a subi de plein fouet la crise de l’E. Coli. La coopérative néerlandaise The Greenery fait le point.
La crise sanitaire en Allemagne est arrivée au pire moment pour les serristes néerlandais comme l’explique Hans Verwegen, responsable Analyse Fruits et Légumes chez The Greenery : « La demande est devenue quasiment nulle et nous sommes tombés à 0,30 € le kilo pour le concombre. Environ 200 ha de serres ont été mis hors production temporairement. De plus, le marché allemand de la tomate est le domaine de l’Espagne entre les semaines 12 et 17, et la Hollande prend le relais juste après. Et cette année, cela est tombé au commencement de l’alerte sanitaire. Aujourd’hui, l’objectif est d’arriver à augmenter les prix avant le début des vacances en Allemagne en semaine 29 ». Jonathan Goumon, directeur commercial chez Hoogsteder, la filiale de The Greenery travaillant avec le marché français, confirme la tendance : « Il y a eu un vrai mouvement de panique. Le marché s’est brusquement tendu. Surtout, certains camions bloqués en Russie par la mise en place de l’embargo se sont tournés vers d’autres marchés. La chute brutale de la consommation sur le marché français couplée avec une augmentation des volumes venus d’opérateurs qui ne travaillent pas régulièrement avec la France a provoqué une complète déstabilisation. Et des chutes de prix substantielles allant jusqu’à 0,25 € le kilo. ». Les principales lignes de produits ont été touchées : concombres, tomates, poivrons et salades Iceberg. Face à cette situation, The Greenery a pris plusieurs mesures. En premier lieu, elle a mis en place un important programme de marketing et de promotion sur l’Allemagne et sur le marché local. D’autre part, la coopérative, organisation de producteurs reconnue, pourrait faire appel à l'aide européenne, soit celle au travers du fond d'urgence ou celle prévues dans les subventions Pac. Cela ne concernerait évidemment que les produit détruits ou non récoltés. On ne peut pour l’heure confirmer les montants chez The Greenery, mais selon les légumes concernés, la fourchette pourrait se positionner entre 0,06 et 0,045 € par kilo.