Les producteurs jouent l’avenir gagnant
Le nouvel outil de travail des maraîchers et arboriculteurs de la ceinture verte francilienne a été officiellement inauguré le 29 juin dernier, à Rungis.
“L’homme est ainsi bâti, quand un sujet l’enflamme ; l’impossibilité disparaît de son âme” : la citation de Sylvie Pasquet, présidente de l’AIDPFL (Association interdépartementale des producteurs de fruits et légumes), outre la beauté du verbe, était aussi pertinente pour expliquer le long parcours qui devait amener, en cette fin du mois de juin, à l’inauguration officielle du nouveau carreau des producteurs sur le marché international de Rungis. Le 29 juin dernier, ce nouveau bâtiment accueillant les producteurs franciliens depuis quelques semaines, a été inauguré. De nombreuses personnalités politiques régionales, au premier rang desquelles Patrice Bergougnoux, Préfet du Val de Marne, Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional Ile-de-France, et Christian Favier, président du conseil général du Val-de-Marne, étaient présentes à cette occasion, avec le président-directeur général de la Semmaris, Marc Spielrein.
La réflexion sur la restauration du secteur des producteurs de fruits et légumes franciliens sur le marché de Rungis, le carreau comme on l’appelle, avait commencé en 1997. Mais, c’est en 2000 que la machine se met vraiment en branle dans le cadre du contrat de plan Etat-Région 2000-2006. Le nouveau bâtiment couvre aujourd’hui plus de 4 300 m2 et rassemble près d’une centaine de producteurs, dans un cadre moderne améliorant singulièrement les conditions de travail et la qualité des produits. Le coût global de 2,7 MEUR a été assuré à 60 % par le gestionnaire du marché de Rungis (la Semmaris), le reste étant assuré par la région Ile-de-France (16,7 %), l’Etat via l’Oniflhor (16,7 %) les conseils généraux (Seine-et-Marne, Val-de-Marne, Essonne) et la Mairie de Paris.
Une volonté affirmée de préserver les exploitations
Sylvie Pasquet souligna dans son allocution la place du maraîchage et l’arboriculture francilienne : “Nous sommes une force économique, nous créons des emplois et surtout nous cultivons la fraîcheur, la diversité et la qualité”, en rappelant par ailleurs que “sept ans de réflexion, des trésors de patience et de diplomatie, des centaines de litres de cafés, des milliers d’heures de travail (avaient) été nécessaires à la réalisation de ce projet”. Le président de la région, Jean-Paul Huchon, enfonçait le clou en rappelant un passage du “Ventre de Paris” décrivant, avec le style inimitable de Zola, les conditions extrêmes de travail des maraîchers au temps des halles de Paris, cela pour accentuer l’implication de la région dans le maintien de la ceinture verte.