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Melon - Centre-Ouest
Les producteurs espèrent beaucoup de la campagne

L’année 2012 a été catastrophique en rendement. Malgré un démarrage difficile, la saison ne devrait pas accuser de retard en juillet.

La campagne 2012 a laissé des traces chez les melonniers du Centre-Ouest. Les conditions climatiques de la saison, froides et humides, se sont traduites par une demande atone et une productivité en baisse. Les rendements ont chuté parfois de moitié, 10-15 t/ha au lieu de 20-25 t/ha. Selon le ministère de l’Agriculture, le potentiel a baissé de 4 % sur cinq ans. Il chiffre à 82 000 t la cueillette de 2012 au lieu des 91 000 t estimées pour une surface stable de 5 300 ha. Non seulement les petits calibres se sont multipliés mais les melonniers ont moins bien valorisé leurs produits. Selon le Réseau des Nouvelles des Marchés (RNM), en Centre-Ouest, le prix expédition moyen réalisé pour le calibre 850/950 g entre le 1er et le 20 juillet 2012 a été de 1,25 €/kg. Il est ensuite passé à moins de 1 €/kg jusqu’au 15 août pour ensuite avoir des prix plus corrects après le 20 août de 1,09 €/kg.

Un potentiel stable
La situation s’est avérée bien différente des autres bassins qui marquent une évolution positive de leur production, + 21 % pour le Sud-Ouest et + 2 % pour le Sud-Est sur cinq ans. Une intention qui ne trompe pas. En fin de saison dernière, les estimations en Centre-Ouest étaient de baisser les surfaces de 200 ha, voire de 400 ha. Mais au final, le potentiel devrait rester stable pour le secteur. Cette campagne ne démarre pas dans les meilleures conditions pour les implantations les plus précoces.
En Vendée, on estime le retard à huit-dix jours pour les melons de fin juin. Globalement, l’arrivée est prévue début juillet. Des télescopages ne sont pas impossibles avec le Sud-Ouest retardé par les conditions climatiques de ce printemps. Prudents, les opérateurs reconduisent leurs objectifs de 2012. Les deux entreprises indépendantes, Rouge Gorge et Soldive (plus de 60 000 t de melons à eux seuls, soit 70 % de l’offre du Centre-Ouest) fêtent leurs cinquante ans cette année en toute discrétion.
Soldive mise sur 18 000 t en Poitou-Charentes et 5 000 t en Languedoc (début juin-début octobre). En Espagne, la production devrait atteindre 5 500 t de mi-mai à mi-juin, au Maroc 2 500 t et au Sénégal, 1 000 t. Au total, son potentiel reste inchangé à 33 000 t. La société prévoit des animations dans les points de vente et des jeux concours sur le net.
Rouge Gorge table sur 32 000 t (22 000 t dans les Deux-Sèvres, 5 000 t en Languedoc et 5 000 t en Espagne). L’Espagne a accusé une petite semaine de retard à l’implantation mais les volumes devraient être là et arriver vers la mi-avril. Cette année, la production marocaine n’a pas été reconduite. Depuis vingt ans, l’entreprise lance sa campagne d’affiches dans les villes du grand Ouest, dans le métro parisien, Lille et Strasbourg. Des animations sont prévues dans les magasins et des opérations sur le net compléteront la panoplie publicitaire et permettront d’attirer les consommateurs en prolongeant la promotion au-delà de la saison avec les réseaux sociaux.
Dans le Haut-Poitou, le syndicat des producteurs de melons reconduit ses surfaces et espère 20 000 t. Le lancement de campagne se fera à Rungis. Le syndicat souhaite revaloriser l’IGP obtenue en 2008. Sur leurs emballages, la marque collective Maître Melon du Haut-Poitou sera mise en avant. En Vendée, le potentiel devrait être reconduit pour 11 000 t. Les trois plus gros opérateurs – Martineau, Murail et Bogers – capitalisent, à eux seuls, plus de 10 000 t. Avec la marque Céleste, Murail confirme les 3 700 t pour cette année. Au Maroc, avec les baisses de productivité de l’an passé (500 t au lieu de 900 t), les surfaces ont été revues à la baisse pour un potentiel à 800 t. A Narbonne, il reste inchangé à 1 800 t. Pour la quatrième année, Martineau et sa marque Boule d’Or sont à l’affiche à Nantes et La Rochelle durant une semaine en juillet et une semaine en août avec le melonnier Renou et sa marque Champs Merle. Bogers continue de produire au Maroc malgré les déboires de l’an passé. Sa production espagnole devrait arriver mi-mai.
En Charente-Maritime, l’offre devrait être supérieure à l’an passé (faible rendement) avec 3 200 t.

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