Dordogne
Les producteurs en ligne sont plébiscités par les Français, mais ils ne sont pas les seuls
Fodali, le rendez-vous périgourdin de l'innovation dans la distribution, a présenté son premier baromètre des habitudes d'achat dans le commerce alimentaire en ligne.
Les consommateurs voient d'un très bon œil le fait de s'adresser directement aux producteurs.
Le deuxième Fodali s'est tenu les 24 et 25 juin à Périgueux. A cette occasion, il a décerné ses prix de l'innovation. Celui concernant le service numérique est revenu à l'application Optimiam (qui a aussi reçu le prix des consommateurs), celui de l'objet connecté à Wynd (mise en contact des restaurateurs et leurs clients en temps réel) et celui du “concept store” à l'enseigne Frais d'ici. Un des moments forts du colloque a été la présentation d'un baromètre inédit sur les usages et les attitudes des consommateurs vis-à-vis des nouvelles formes de distribution alimentaire en ligne.
Elaboré par l'ObSoCo (Observatoire Société et Consommation), il souligne que 84 % des Français esti-
ment que les producteurs sont légitimes pour se lancer dans la vente sur Internet. « Il existe une vraie demande en termes de qualité par les consommateurs et ceux-ci s'y retrouvent dans l'offre des producteurs en ligne, explique Anthony Mahé, responsable d'études socio-économiques chez l'ObSoCo. Les résultats du baromètre montrent bien qu'en termes de qualité, la promesse semble mieux tenue ici que par des sites de ventes privées ou équivalent. » De plus, les consommateurs voient d'un très bon œil le fait de s'adresser directement aux producteurs. Cette désintermédiation renvoie au désir du consommateur de plus d'authenticité dans sa démarche d'achat. « On ne peut écarter un certain effet de nouveauté, tempère-t-il, mais, quand les habitudes se seront bien installées, la question se posera sur l'excellence du circuit de distribution, des modalités techniques... Tout comme les autres sites e-marchand, ceux des producteurs verront progresser le niveau d'exigence de leurs clients sur ce point. » Une large majorité de Français considère cependant que la grande distribution à un rôle à jouer dans l'e-commerce alimentaire (83 %), mais les grossistes sont tout aussi légitimes (82 %). « Le grossiste n'apparaît pas ici comme un intermédiaire mais participant à une vente directe avec le consommateur », précise Anthony Mahé. Le stade gros avance qu'il est le vrai circuit court, et il semble que le consommateur aille dans ce sens aussi.