Congrès UNPT
Les producteurs de pommes de terre à la recherche du juste équilibre
L’Union nationale des producteurs de pommes de terre tenait son congrès annuel à Reims jeudi dernier. 400 personnes ont assité aux travaux.

Pour la production de pommes de terre de conservation en France, « l’équilibre se situe autour de 100 000 ha » constate Patrick Trillon, président de l’UNPT, avant d’ajouter : « il faudrait que cette année on plante moins, il semble que cela ne soit pas le cas. » Tout est dit. En une phrase, le président de l’UNPT a résumé la situation de la pomme de terre destinée à la consommation en frais : un produit de qualité, très demandé à l’exportation, mais dont la consommation nationale est en panne. Alors, dès que, comme cette année, l’exportation est elle aussi en retrait, on se retrouve rapidement en situation de crise. D’où l’intitulé du congrès qui se tenait la semaine dernière dans la Marne : “Crise conjoncturelle ou structurelle ?”. « Nous devons nous restreindre à produire en fonction de la demande, ce sont les quelques tonnes en plus, les quelques hectares en plus qui déséquilibrent l’offre et créent la crise sur le marché de la pomme de terre », explique Patrick Trillon, appelant ses troupes à la modération. Mais cette modération doit être accompagnée par l’ensemble de la filière : « J’appelle à une nouvelle dynamique pour permettre de maintenir, voire de développer, la consommation intérieure. » Et si dans les secteurs de la pomme de terre destinée à la transformation ou produite pour sa fécule, la contractualisation est devenue la règle, « cette démarche vertueuse basée sur le dialogue n’est malheureusement pas le cas pour tous les segments de production », regrette Patrick Trillon. Dans le secteur du frais, la voie de la contractualisation « est actuellement en panne faute d’interlocuteurs et de médiateurs concernés ». L’UNPT a donc rédigé son propre guide de bonnes pratiques de la contractualisation, un guide “équilibré” qui permettra d’engager les producteurs et les acheteurs. Il sera mis à la disposition des opérateurs et le syndicat communiquera « positivement » sur les entreprises s’engageant dans cette démarche. « Et nous le ferons savoir à la GMS et aux consommateurs », précise Patrick Trillon. La discrimination positive appliquée à la pomme de terre ?