Plants
Les producteurs de l’île de Noirmoutier à la recherche de la perle rare
La coopérative de Noirmoutier invite, depuis une cinquantaine d’années, les obtenteurs à une série d’essais sur l’île afin de découvrir une nouvelle variété.

Aller à Noirmoutier, ça se mérite” : cette expression bien connue des Nantais, friands de séjour sur l’île, mais désespérés du temps qu’il faut pour y aller, peut aisément être reprise à leurs comptes par les producteurs européens de plants de pommes de terre. Car faire entrer une nouvelle variété sur l’île, cela se mérite vraiment. Tous les ans depuis au moins cinquante ans, la coopérative de Noirmoutier invite les obtenteurs à une série d’essais sur l’île. Et à la suite de nombreux tests et de longues années, une nouvelle variété peut être sélectionnée. Mais il faut faire preuve d’une grande patience. La dernière pomme de terre à avoir obtenu son passeport pour l’île est la Lady Christl, et cela remonte à 2002. Il y a dix ans. Outre Lady Christl, qui représente environ 40 % des volumes, quatre autres variétés se partagent les quelque 450 ha de pommes de terre primeurs cultivés par trente-deux producteurs : Sirtema (la plus ancienne, 40 % des volumes), Charlotte, Anabelle et Esmeralda (20 % à elles trois). Il convient d’ajouter la fameuse Bonnotte, célébrité de l’île malgré ses 1 % des volumes ! Alors pourquoi rechercher de nouvelles variétés ? « Il nous faut essayer de trouver des variétés de compléments », explique Luc Jeanneau, ancien président de la coop et aujourd’hui président du Crédit agricole Atlantique-Vendée. Notamment pour pouvoir, si besoin, remplacer Sirtema, présente depuis les années 60, et qui présente de nombreux avantages : « Nous sommes à la recherche du fin du fin car la Sirtema est au top : elle est ronde, elle supporte les conditions météo difficile du mois de janvier et gustativement elle est parfaite ». Car pour les producteurs de Noirmoutier, le goût reste le critère ultime pour qu’une nouvelle variété puisse “mériter” Noirmoutier.