Protestation
Les producteurs de légumes manifestent sur le Min de Rungis
Deux halls de Rungis ont été ouverts aux producteurs de légumes venus vérifier l’origine des légumes proposés.
Entre 100 à 150 producteurs de légumes venus des différentes régions de France s’étaient donné rendez-vous jeudi dernier à 4 heures du matin devant l’entrée principale du Min de Rungis. Le but de cette manifestation, qui se voulait “responsable”, était de vérifier la qualité et la provenance des légumes commercialisés sur le marché. Les producteurs ont été autorisés à visiter deux halls du secteur f&l, des halls où les opérateurs ont plutôt la réputation de privilégier l’offre française. Outre la présence, normale, de légumes d’origines belges ou néerlandaises, les maraîchers ont découvert plusieurs lots de tomates en provenance du Maroc dont la qualité laissait plus qu’à désirer (cf. photo). Plus tard dans la matinée, les producteurs obtenaient la destruction de 1,5 t de tomates marocaines sur une base Logidis de région parisienne.
Après la visite des deux halls de Rungis, un échange a eu lieu entre les producteurs et une délégation de grossistes conduite par Bernard Piton, président de l’UNCGFL. Difficile de rendre compte de ce “dialogue” où la confusion et le militantisme ont pris le dessus sur l’échange constructif.
A l’issue de cette matinée de visites de Rungis et de centrales d’achat en région parisienne, une délégation de producteurs de la FNPLégumes a été reçue par Michel Cadot, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture. Les producteurs ont notamment demandé que la restauration collective propose des légumes « produits dans des conditions compatibles avec les enjeux du développement durable privilégiant la saison, la proximité et la fraîcheur ».