Hémisphère sud
Les producteurs d’agrumes ne connaîtront pas tous la même campagne 2011
L’Association des exportateurs de fruits frais de l’hémisphère sud (Shaffe) et Fresfel on publié dernièrement les prévisions de production et d’exportation des pays producteurs d’agrumes de l’hémisphère sud. Avec un niveau de production atteignant 6,496 Mt, l’année 2011 affiche un retrait peu remarquable de 0,63 %, mais qui atteint 7,74 % par rapport à la période 2003-2010. Par ailleurs, les exportations devraient reculer de 2,64 %, pour atteindre 2,234 Mt.
Seuls trois pays devraient voir leur production augmenter : l’Australie, très fortement (+18,5 %, 600 000 t) ainsi que, plus modérément, l’Argentine et le Chili, à +2 %, à 2,040 et 0,522 Mt respectivement. Les autres producteurs s’annoncent en baisse : l’Afrique du Sud à 2,157 Mt (-4,3 %), le Pérou à 0,854 Mt (-6,1 %), l’Uruguay à 0,323 Mt (-8,8 %). Les oranges et les mandarines sont les plus concernées, avec un recul de 9 % (3,039 Mt et 0,948 Mt respectivement). En revanche, le pamplemousse (+12 % et 0,522 Mt) et surtout le citron (+18 % et 1,985 Mt) sont en forte hausse.
Cette situation influe sur l’exportation, qui devrait baisser de 2,64 % par rapport à 2010 (mais reflète une progression de 3,2 % par rapport à 2003-2010). Ainsi, les oranges ne devraient atteindre que 1,273 Mt (-8,5 %), à cause de la production en baisse en Afrique du Sud. De même pour les mandarines, avec - 6,2 % (0,370 Mt). La hausse des volumes disponibles en Argentine vont dynamiser les expéditions de citron (0,460 Mt, +11 %). Le pamplemousse devrait reporter ses chiffres de l’an passé à 0,230 Mt.
Certains événements pourraient influencer la campagne, en particulier les taux de change entre les monnaies de pays producteurs et le dollar ou l’euro, ou l’évolution des coûts. La demande, de plus en plus importante, des pays du Moyen Orient et de l’Asie et, concernant le pamplemousse, celle spécifique du Japon, seront aussi à prendre en compte. Une récolte moins importante en oranges pourrait d’autre part rééquilibrer le marché, plutôt tourmenté, spécifiquement en Europe.