Produits d’import
Les prix sont fermes à l’amont
En pomme, en agrumes ou en kiwi, les prix d’achat en production sont en nette hausse. En Espagne, plus de la moitié des producteurs sont adhérents en OP.
Le prix moyen des fruits de saison est ferme, mais la consommation régresse. En Allemagne, selon GfK/ZMP, les achats des ménages ont régressé de 5 % entre janvier et septembre, les sommes dépensées de 3 %. La part de marché des discounters a encore progressé : elle atteint 54 % et en pomme, elle passe pour la première fois le cap de 50 % des achats.
En Italie, les prix du raisin Italia sont fermes, aussi bien aux stades amont qu’aux stades aval. Le déficit de la récolte n’est que de 20 % mais les beaux lots sont plus rares. En Red Globe, le déficit est supérieur. Les opérateurs ont donc mis l’essentiel de la récolte sous conservateur et les prix passent le cap d’un Euro départ.
En kiwi, les prix en production ont gagné 10 centimes d’euro en un an (+ 28 %). Seuls les petits calibres font pression.
En pomme, la prévision de récolte effectuée à Prognosfruit devra être revue à la hausse. Selon ZMP, le surplus par rapport aux prévisions serait d’environ 200 000 t pour l’Europe des 15. Soit près de 400 000 t de plus que l’an passé, autour de 7 millions de tonnes. En Allemagne, la récolte atteindrait un million de tonnes (+ 50 000 t). Le NiederElbe (320 000 t) et le Bodensee (+ de 280 000 t) sont à des niveaux records. Aux Pays-Bas, le PT a déjà corrigé à la hausse de 5 000 t. Dans le Sud-Est de la France, le Sud Tyrol, le Trentin et la Styrie, on a gagné un calibre par rapport aux prévisions. Dans les nouveaux pays membres de l’UE, la récolte est conforme aux prévisions, sauf pour la République tchèque. La hausse des prix, qui atteignait + 30 % en août septembre tend à se réduire.
Nouvelles cotations agrumes
Depuis la dernière campagne, le Mapa, ministère de l’Agriculture espagnol, a mis en place une cotation des agrumes aux stades production et gros http://www.mapa.es/es/estadistica/pags/PreciosOrigenDestino/precios.asp…. A l’amont, il s’agit d’une estimation des prix d’achat en verger, frais de récolte exclus. Il n’existe pas de marché physique pour les agrumes. En l’absence de service national de collecte des statistiques, il n’y a pas de suivi des prix “logés départ cat. 1” comme en France. Mais la part des achats en verger est devenue marginale, elle ne pèserait plus qu’environ 20 % de l’offre. En effet, plus de la moitié des producteurs sont adhérents en OP (Coop, SAT, groupes). Leur verger peut être géré par le technicien de la structure. Tous ces producteurs ne connaissent le prix net payé qu’un mois et demi après. En orange et en petits agrumes, les prix d’achat en verger sont deux fois plus élevés que l’an passé autour de 0,20 E. En citron ils sont trois fois supérieurs et la tendance reste nettement haussière. Les écarts sont très importants selon le niveau des précipitations, la variété, l’entretien du verger. De nombreux producteurs n’assurent plus le suivi phytosanitaire de leur verger. C’est dans la région de Castellon que le nombre de parcelles à l’abandon est le plus important. En station, les écarts de triage sont souvent très importants pour maintenir le niveau de qualité des marques. Le milieu de gamme, ou standard, est donc de plus en plus concurrencé.