Produits d'import
Les prix s'assagissent, surtout en produits de saison
Après deux mois de hausse, les étiquettes sont revues à la baisse au stade détail. Le beau temps dope l'offre de légumes et de fruits rouges. Les fruits de contre-saison sont plus chers.

Après deux mois de redressement des prix moyens de mise en marché, le rythme des ventes faiblit, surtout depuis Pâques. La semaine qui précédait le week-end pascal avait été plus porteuse. Les jours fériés et les ponts juste avant les vacances contribuent à éroder le pouvoir d'achat, surtout en milieu de mois. Ils pèsent aussi sur la composition des achats car les consommateurs cuisinent moins. Les marchés de gros ressentent plus fortement ces variations d'activité.
Certains circuits traditionnels sont plus touchés. La mise en rayon de la pomme Gala d'hémisphère Sud a néanmoins commencé en début de mois. Du moins celle du Chili qui est de bon calibre cette année. Les enseignes de la grande distribution n'ont pas encore franchi le pas. A une ou deux exceptions près, elles n'ont pas montré d'intérêt pour établir un programme. Le taux de change de l'euro tend de nouveau à céder du terrain. Le marché européen a donc de moins en moins la cote. Ainsi, les exportateurs de pomme de Nouvelle-Zélande chargent de préférence vers le marché nord-américain. Bien que la concurrence y soit plus forte qu'en Europe, l'écart de taux de change compenserait cette pression. Si l'on prend en compte la progression des ventes vers l'Asie et le Moyen Orient, l'Europe ne recevra que très peu de Gala.
Les ventes de poire se sont accélérées en début de mois. Les cotations ont donc suivi à la hausse. La Williams d'Argentine a aussi les faveurs du marché, le prix en vrac atteint 1,30 €/kg. Le plateau se valorise 0,40 € de plus. L'Abate Fetel d'hémisphère Sud prend l'ascendant sur celle d'Italie dont les stocks seront résorbés début mai. Comme pour la plupart des autres espèces, l'origine Afrique du Sud est la plus compétitive.
De gros écarts thermiques au pied des PyrénéesLe temps chaud qui s'installe sur le sud de l'Europe dope l'offre des produits de saison. En fruits rouges, l'offre de fraise atteint enfin 300 t/jour sur la France. Mais les ventes sont faibles. Les volumes s'accroissent fortement en Belgique où ils pourraient déjà atteindre 400 t/jour cette semaine.
Après le coup de frein suite au froid en mars, l'offre de framboise et de myrtille progresse avec du retard cette semaine. Pour ce qui est des fruits d'été, les prévisions de récolte sont abondantes. Toutefois, il a gelé sur fleurs en Catalogne et aussi dans une partie de l'Aragon la semaine dernière. Les pertes seraient assez conséquentes dans l'épicentre de la zone de production autour de Lérida. Les températures ne sont descendues qu'à - 2/- 3 °C dans la nuit du 8 au 9 avril. Mais l'écart thermique entre le jour et la nuit était déjà très accentué.
Par ailleurs, les producteurs espagnols commencent à tirer la sonnette d'alarme concernant les pertes causées par le feu bactérien. Ils demandent à ce que le pays soit déclaré contaminé par la bactériose dans sa totalité. Après les nouvelles hausses intervenues avant Pâques, le prix moyen des légumes est en baisse pour la quasi-totalité de la gamme. Les produits à cuisiner comme les haricots verts et Helda du Maroc sont boudés.