Produits d’import
Les prix moyens restent élevés et la demande très réservée
Les prix moyens sont encore tirés à la hausse. Notamment en légumes, après des semaines de pluies dans le bassin méditerranéen et les retards en Europe du Nord.
Les chargements de kiwi ont débuté au Chili. La prévision de récolte est en baisse de 10 %, soit 180 000 à 190 000 t. La part de l’Europe pourrait passer sous les 50 % des exportations, soit 15 points de moins en cinq ans. L’Asie et les marchés de proximité du continent américain sont servis en priorité. Les premières livraisons en Europe sont prévues en semaine 19, soit avec seulement quelques jours d’avance par rapport au premier bateau de Nouvelle-Zélande. Les deux origines seront à l’offre en semaine 20. Les prix sont stables au départ d’Italie. Il reste surtout des gros calibres, soit moins de 30 fruits en équivalent tray de 3 kg.
Trois semaines de pluie
La vente des variétés de pêche et nectarine dites “Ultra low chilling” a débuté. Le Souss marocain a quelques jours d’avance. Mais tous les secteurs d’Andalousie ayant échappé au gel sont sur le point de débuter. Ce début de saison en trompe-l’œil sera suivi d’une longue période de déficit. En effet, ces variétés low chilling ont été les plus touchées par le gel.
De plus, au Maroc et dans la moitié Sud de l’Espagne et de l’Italie, il a plu durant trois semaines. Dans les terres d’Andalousie et de Marrakech, le taux de sucre est très bas. Les sols sablo-argileux de Murcie sont plus drainants. Mais, comme ailleurs, la plupart des traitements contre la Moniliose ont été inefficaces.
Autre fait marquant : l’écart de maturité est quasi nul entre Murcie et Andalousie. Les fruits sont de calibre irrégulier. Toutefois, pour les variétés à faible besoin en froid bien éclaircies actuellement sur le marché, le B dit “36 fruits” par colis est dominant. Les prix sont élevés, jusqu’à 3 €/kg pour les marques.
Le retard de végétation en Europe est estimé à deux semaines en pêche et nectarine et à une dizaine de jours en abricot. En Espagne, la récolte d’abricot est bonne dans la plaine de Murcie. Mais elle est très faible à l’intérieur, dans les secteurs de Cieza et de Jumilla.
Dans l’Extremadure, la nouaison a été mauvaise en prune et en abricot. Le déficit en prune serait d’au moins 20 %.
Marrakech dans le melon
La qualité des petits fruits rouges d’Andalousie a souffert des pluies. Les prix de la fraise restent anormalement bas depuis trois semaines. Les producteurs abandonnent le marché du frais pour ne livrer que l’industrie. La myrtille et la framboise se valorisent assez bien.
La semaine passée, l’arrivée subite et assez massive de melon de Marrakech a surpris. Il s’agit en fait des productions sous haut tunnel froid dont l’arrivée à maturité était groupée. Le plein champ sera en pleine saison à partir de la semaine 19.
Dakhla est sur la pente descendante. Sur Almeria, la récolte débute à peine et la pleine saison est prévue à partir de mi-mai. Sur Murcie, ce sera plutôt fin mai. Les surfaces en melon d’Andalousie seraient stables à 3 700 ha. En Charentais lisse, on part sur une baisse des surfaces et des rendements.
En légumes, les retards de végétation en Europe laissent entrevoir un bon suivi de la demande pour toute la gamme des produits du Maroc et d’Andalousie. C’est notamment le cas en tomate.