Produits d’import
Les prix élevés pèsent sur la fréquentation du rayon
Après les effets du climat retardant les saisons, certains opérateurs veulent jouer des prix élevés. Cela devrait avoir des conséquences négatives dès la progression de l’offre de saison.

L’offre de fruits du Chili atteint son maximum. Aux retards de la saison et des chargements s’ajoute la volonté de décaler certaines saisons pour profiter des prix élevés après l’Afrique du Sud.
Par exemple, en prune Angeleno, il reste un petit mois de vente avec des prix élevés. En raisin, le déficit atteint 30 %, surtout en blanc sans pépin et en Ribier. Les prix se maintiennent à des niveaux très élevés. En fruits à pépins, les écarts de prix sont assez larges. En poire, les variétés rouges sont délaissées. La Beurré d’Anjou du Chili se brade presque. En revanche, l’Abate Fetel se met bien en place. En pomme, les importations de fruits de petit calibre sont bien plus réduites. L’entrée sur le marché de l’hémisphère Sud est plus facile pour les belles marques, y compris en Granny et en Red Delicious. En Braeburn, les exportateurs de Nouvelle-Zélande mettent en avant l’origine avec une promotion collective. L’éclatement commercial qui avait suivi la libéralisation en 2002 avait mis la publicité sur l’origine en veilleuse.
De mauvaises conditions climatiques ont touché l’Espagne
Le déficit de nectarine précoce s’aggrave en Espagne. En fin de semaine dernière, un orage de grêle a touché plusieurs grands domaines dans la région de Huelva. Par ailleurs, les pertes liées aux inondations sont plus graves que prévu. On attend donc peu d’offre avant la fin mai. D’autant plus qu’à Murcie, le gel avait surtout touché des vergers de variétés précoces. Ensuite, les variétés traditionnelles de pleine saison ont mieux résisté. Ce n’est pas le cas à Valence où le gel avait été plus grave. La vague de froid a aussi touché certaines variétés d’abricot, même au Nord de l’Espagne (Saragosse, Lérida) où les surfaces sont en forte progression. En Extremadure, la récolte s’annonce normale. La pluie a été aussi abondante qu’en Andalousie. Mais la nature des sols est différente. Dans le Val de Jerte, la récolte de cerise s’annonce très bonne, mais en retard. Toutefois, du fait des rattrapages, ce retard devrait se limiter à deux semaines et non 25 jours comme annoncé. La pleine saison débutera fin mai.
En France et en Italie, les prévisions de récolte sont très bonnes avec un retard d’une dizaine de jours.
Des produits de saison à la peine
L’offre de fraise d’Espagne n’atteint pas des sommets. Mais la demande est peu élastique et les prix baissent de manière incontrôlée. Il est vrai que le produit souffre d’une publicité négative après les reportages sur les conditions de culture. Les autres fruits rouges ne sont pas touchés et les ventes restent soutenues. De même, l’entrée en consommation de l’asperge n’est pas assez rapide au regard de la progression de l’offre.