Produits d’import
Les prix des fruits sont plus fermes que ceux des légumes
Le prix moyen des légumes se tasse légèrement alors que celui des fruits enregistre des hausses par paliers. Cette tendance devrait se prolonger ces prochaines semaines.
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Le secteur des fruits à pépins enregistre quelques raffermissements de prix. Cela concerne surtout toute la gamme des poires. En pomme, des hausses sont appliquées selon les variétés. La Fuji est en tête des revalorisations. Cette variété dispose encore d’un potentiel de hausse. La campagne avait débuté sur des niveaux de prix assez modestes par rapport aux historiques. Malgré une récolte record, les importations de Chine sont relativement stables.
Le manque de raisin d’hémisphère Sud jusqu’en fin de mois contribue à doper la demande des autres fruits.
Le retour du beau temps dans le Sud de l’Espagne permet d’envisager un début de la saison des fraises à une date normale. Les expéditions vont débuter mi-février. Deux nouvelles variétés, Primoris et Antilla, se développent. Surtout la Primoris dont le nombre de plants vendus est d’un peu moins de 5 % des surfaces totales.
En framboise, la récolte se termine plus tôt sur la première rotation. Un creux de production est attendu jusqu’à la fin du mois de février. Les surfaces sont estimées en hausse de 5 % à 955 ha. En myrtille, le gain est de plus de 15 % à 763 ha.
Epuisement de contingents
Le marché des tomates continue de faire de la résistance. Le retard de maturité des variétés rondes accentue la propension des nouvelles variétés à produire des fruits plus gros et plus tardifs. En rondes, l’écart de prix reste en faveur du calibre dit 3, qui correspond au 57/67.
En courgette, l’épuisement du contingent à droits nuls de 20 000 t oblige les exportateurs et importateurs marocains à maintenir des prix de vente assez fermes. Il faut réaliser un prix de 0,72 €/kg pour éviter la taxe. Le commerce est actuellement moins bon et ce niveau est difficile à atteindre. Le risque de taxe freine aussi les échanges du fait des complications lors du dédouanement des lots panachés.
Le poivron espagnol risque encore de subir les conséquences négatives de la détection de résidus d’éthéphon. Ce régulateur de croissance n’est pas homologué sur le poivron, alors qu’il l’est sur la tomate. Plusieurs enseignes allemandes disent avoir déréférencé le poivron d’Espagne au profit de celui d’Israël et du Maroc. Israël est en début de saison avec un potentiel en baisse d’environ 20 %. En provenance du Maroc, on remarque un regain d’intérêt pour les variétés de diversification, la variété allongée type “Corne de gazelle” notamment. Le Maroc bénéficie d’une exonération douanière pour ce produit. Toutefois, les tonnages exportés stagnent autour de 50 000 t depuis plusieurs campagnes.
En Espagne, la situation est redevenue normale à Murcie. L’offre de légumes de plein champ progresse à nouveau. Les prix sont modestes en brocoli (0,75 €).