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FNPE
Les prix de l’endive hypothèquent l’avenir des producteurs

La nouvelle campagne a débuté avec des prix très bas. Les OP du Nord-Picardie peinent à se comprendre. La FNPE réclame une stricte gestion des marchés.

Les endiviers français lancent un nouveau SOS. Jamais en effet, les cours n’ont été aussi bas en ce début de saison ! « Promotions à répétition et mises en avant incessantes : les prix sont tirés vers le bas alors que nos charges explosent », constate Daniel Bouquillon, président de la Fédération nationale des producteurs d’endives (FNPE). Et rien n’indique que le marché pourra se redresser. Dans tous les bassins, la productivité a été importante au champ et les racines plutôt grosses. Les producteurs hollandais n’arrivent plus à stocker leurs racines dans les frigos, hypothéquant d’une certaine manière la qualité en deuxième partie de campagne.

Dans ce contexte, Daniel Bouquillon a réuni le 25 novembre tous les présidents d’OP et leurs bureaux commerciaux en présence des administrateurs de la FNPE. « Les coûts de production ont explosé et la marge directe a chuté de 48 % depuis 1998 tandis que l’évolution des cours s’apparente à un encéphalogramme plat », déplore-t-il. C’est dire si l’endive est gravement malade.

La filière a besoin de remèdes de cheval. Elle a surtout besoin d’un peu plus de cohérence et de discipline dans les actions de mise en marché. C’est le message qu’a voulu faire passer le syndicalisme. Au 31 octobre, le prix logé départ de l’endive affichait 0,95 €, soit un prix nettement en dessous du prix de revient !

Alors la FNPE a alerté les présidents d’OP et leurs commerciaux : il faut une gestion de marché plus stricte avec déclaration des stocks journaliers, définition d’un prix de retrait, communication des mises en avant, voire caisse de péréquation… Un semblant de déjà-vu ! Il semblerait que la majorité des OP ait accepté la proposition. On attend néanmoins la réunion de la nouvelle AOP Endive qui devrait se tenir cette semaine.

Dans la foulée, les représentants des producteurs français, belges et hollandais devraient se rencontrer. Une demande faite à l’occasion de la biennale de l’endive d’Arras. A l’époque, les jeunes producteurs avaient exprimé le souhait d’être encore endiviers dans dix ans… « Nous avons un produit fabuleux à produire qu’on ne sait pas vendre… », avaient-ils plaidé en demandant plus de concertations entre pays. Il aura fallu six mois pour qu’ils soient entendus. Décidément les choses avancent très lentement dans la filière !

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