Produits d’import
Les prix cèdent du terrain, surtout en légumes
Les ventes sont plus difficiles. C’est surtout la conséquence d’une demande encore rétive à passer sur les produits de printemps.
Le début tardif de la pleine saison des fruits du Chili sur l’Europe intervient dans un contexte peu favorable. Outre la sous-activité dont souffre le secteur depuis trois mois, le climat hivernal n’incite pas à la consommation des fruits de contre-saison.
Les prunes sont les plus touchées. Des stocks sont bradés, surtout en variétés noires. Même la variété Larry Ann, qui est considérée comme l’une des meilleures, doit être écoulée au mieux. En effet, les arrivages d’Angeleno ont déjà débuté. Cette dernière se conserve bien mieux. A condition d’être sous atmosphère contrôlée ce qui n’est pas le cas en début de saison. Il reste encore quelques stocks de Laetitia d’Afrique du Sud, en fin de saison aussi. En raisin, les prix ont baissé d’un cran, surtout en Red Globe. Les autres variétés sont beaucoup moins impactées. En Thompson Seedless, après les gros arrivages du Chili en début de mois, les prévisions d’arrivage sont plus modestes. Le port de San Antonio reste bloqué par les grèves depuis bientôt trois semaines (cf. Chili : la grève est finie mais le pays reste vigilant).
Framboises et myrtilles résistent
Malgré une offre affaiblie par les pluies, le marché de la fraise d’Espagne continue de nager dans de basses eaux. Les plus fortes valorisations sont obtenues dans les conditionnements à façon type cagette pitufo. Cette dernière surnage à 1,80 €/kg. Le conditionnement dominant de la barquette de 500 g stagne autour de 1,15 €, avec des écarts importants d’une journée à l’autre. En framboise, la gamme variétale s’élargit avec le début de Tulameen. Le gros de l’offre repose encore sur les précoces Glen Lyon – ou Lion – dont l’offre décline. L’écart de prix entre les deux variétés atteint 4 €/kg. En myrtille, plusieurs enseignes de proximité référencent le produit. Les barquettes de 125 g sont encore peu présentes dans les gros supermarchés.
Fin de saison difficile
Hormis quelques exceptions, comme les piments, la fin de la saison des légumes du Maroc est presque aussi difficile que le début. Même le coco semble avoir subi des déréférencements. Ce légume est maintenant souvent utilisé en cuisine collective. Il est possible que des utilisateurs aient été découragés par les prix élevés de cet hiver. De plus, depuis trois ans, les prix atteignent des niveaux stratosphériques en août et septembre, du fait de l’absence du Maroc et de l’Espagne à cette période.
En courgette, les rendements sont bien meilleurs au printemps, ce qui compense le niveau modeste des prix.
A Murcie, malgré les pertes liées à des inondations, la dernière rotation de chou brocoli est assez fournie. Les prix sont normaux, de l’ordre de 1 € départ Perpignan.
Au Maroc, le calibre moyen du melon progresse. Les prix restent assez soutenus pour les marques, autour d’une moyenne de 1,80 €/kg.
Basée entre Almeria et El Ejido, la société Frutcasa ne répond plus. Les deux gérants auraient disparu. Une quarantaine de producteurs seraient impayés, pour un montant global de 10 à 12 M€. Le modèle économique de la structure avait fait l’objet d’une large publicité sur Internet. Il était basé sur la contractualisation des apports et des prix pour lutter contre la spéculation. Les producteurs qui s’étaient engagés à livrer sur contrat ont dont continuer à approvisionner la structure malgré les risques grandissant d’impayés.