Antilles
Les planteurs veulent éteindre la polémique sur le chlordécone
Il a suffi d’un cyclone pour voir se rouvrir aux Antilles le dossier chlordécone. On sait que cet insecticide, utilisé, de 1980 à 1993, en toute légalité pour lutter contre le charançon du bananier, a été interdit. Mais ce produit a été classé dans les Pop (polluants organiques persistants). Ainsi, entre 8 et 9 % de la surface agricole utile de Guadeloupe et de Martinique est considérée comme “fortement contaminée“. Après le passage du cyclone, une polémique est née aux Antilles sur la présence du chlordécone dans les sols. L’Union des groupements a donc décidé de tenir une conférence de presse pour faire le point sur la situation. Le chlordécone n’est plus utilisé aux Antilles depuis 1993 rappellent les planteurs et les stocks résiduels ont été détruits aux frais de la filière. Par ailleurs, aucune étude scientifique ou médicale n’a actuellement démontré d’effets identifiés sur la santé humaine. Les autorités sanitaires mènent encore des enquêtes pour confirmer cette absence de risque. Des normes LMR ont été mises en place pour la présence de chlordécone dans l’alimentation. En effet, si la banane n’est pas affectée, la molécule peut se retrouver dans certains légumes racines (ex : patate douce). Enfin, les dirigeants de l’Union ont rappelé leur plan d’évolution de la culture de banane. Plus de la moitié de la production martiniquaise est certifiée agriculture raisonnée et l’usage des pesticides a été réduit de 70 % en dix ans.