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Maraîchage : « Les plantes-banques et ressources contre les pucerons, ça fonctionne ! »

Les plantes de service montrent des intérêts dans la lutte contre les pucerons en maraîchage sous abri, explique Sébastien Picault, ingénieur Recherche & Expérimentation au CTIFL.

« Le centre opérationnel CTIFL de Carquefou travaille depuis près de dix ans sur la lutte biologique par conservation contre les pucerons. Le principe est d’installer sous l’abri, bien avant la plantation de la culture, des plantes-banques, qui hébergent des pucerons spécifiques n’attaquant pas les cultures, et des plantes-ressources qui produisent du nectar et du pollen. Le nectar et le pollen servent de nourriture aux ennemis naturels adultes des pucerons. Et les pucerons des plantes-banques nourrissent les larves de ces ennemis naturels. Quand les pucerons des cultures arrivent, ces ennemis naturels sont ainsi bien présents.

Les coccinelles à 7 points arrivent en premier, suivies des cécidomyies, puis des chrysopes et des syrphes et enfin des punaises prédatrices. L’ortie, la tanaisie et l’achillée millefeuille donnent de très bons résultats. Il vaut mieux installer les trois espèces pour être sûr qu’au moins une fonctionne. Le sarrasin et le souci officinal sont par contre à éviter, car ils peuvent attirer des pucerons polyphages susceptibles de s’attaquer aux cultures. Parmi les plantes-ressources, il y a la corbeille d’or, la corbeille d’argent, la sauge officinale et l’achillée millefeuille. Dans les essais en aubergine, courgette ou melon, les tunnels aménagés avec des plantes banques et ressources permettent toujours une bonne maîtrise des pucerons et donnent de meilleurs résultats que le témoin.

Un point crucial est que les pucerons soient installés sur les plantes-banques au moins un mois avant la plantation de la culture. Pour une plantation mi-avril, les plantes de service sont installées en janvier, mais les résultats sont bien meilleurs si elles sont présentes dans l’abri de façon pérenne. Il faut considérer les plantes comme partie intégrante du système de culture. La suite des travaux du CTIFL vise à savoir si la nutrition azotée des plantes influence ou non l’efficacité des plantes de service. Dans nos essais, les plantes-banques et ressources occupent 20 % de la surface, ce qui n’est pas envisageable en production. Il faut donc adapter la technique pour qu’elle soit techniquement et économiquement faisable. Mais la preuve du concept est faite. »

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