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5 pièges connectés pour automatiser la surveillance des ravageurs

Les pièges connectés permettent d’automatiser la surveillance des ravageurs. La liste des insectes identifiables s’allonge et de nouvelles fonctionnalités apparaissent.

© Koppert

Les pièges connectés commercialisés fonctionnent pour la plupart sur le même principe : les insectes piégés sur une feuille engluée libre ou dans un piège à phéromone sont dénombrés par un système de comptage à l’entrée du piège (piège entonnoir, comptage par analyse de mouvement) ou par un capteur optique associé à un logiciel d’analyse d’image. Les insectes identifiables dépendent des algorithmes de reconnaissance spécifiques développés, qui font appel à l’intelligence artificielle.

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Les comptages, et éventuellement les images, sont transférés par ondes radio longue distance ou GSM (réseau mobile), à une interface numérique. Ils sont consultables sur smartphone ou ordinateur. En cas de dépassement d’une valeur d’insectes piégés préalablement définie, une alerte est en général envoyée par SMS ou mail à l’utilisateur. Les pièges connectés, qui évitent de se déplacer et automatisent la surveillance, sont utilisés comme Outil d’aide à la décision (OAD) pour se déterminer à traiter ou non et au bon moment.

Ils permettent aussi de tracer et justifier le choix de traiter ou non pour la communication externe et de comparer la pression d’une année à l’autre et ainsi d’améliorer l’itinéraire technique. Les évolutions portent sur les types d’insectes identifiables, la précision de l’analyse d’image, la facilité d’utilisation, les services apportés.

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Cap 2020

CapTrap Vision

 

 
© Cap 2020

Sival d’argent 2021, CapTrap Vision est un piège delta connecté qui permet de monitorer de nombreux ravageurs, dont les carpocapses pomme et prune, Tuta absoluta, la teigne de la betterave et prochainement la tordeuse du pois. Le piège fonctionne sur batterie reliée à un panneau solaire. Le système d’alerte est paramétrable depuis l’application web. Le piège peut s’adapter à tous les réseaux pour envoyer ses messages (GSM ou bas débit), les cartes SIM 2G multi-opérateurs étant toutefois privilégiées car elles permettent une couverture totale du territoire et l’envoi des images.

CapTrap Vision donne aussi la possibilité d’accéder à des données météo à l’emplacement du piège, avec un historique permettant d’anticiper le développement du ravageur. Les pièges sont localisables par un système GPS intégré dans le capteur. Le piège est proposé surtout en location (30 à 60 €/mois/piège), ce qui évite les problèmes de stockage et maintenance.

 

Advansee

E-Gleek

 

 
© Advansee

E-Gleek repose sur un système optique associé à une plaque gluante libre, horizontale ou verticale, ou à un piège delta avec phéromone. De nombreux insectes sont identifiables, avec des taux de reconnaissance variables mais toujours supérieurs à 75 % (carpocapse, thrips, Tuta absoluta, mouche du chou, aleurode…) et d’autres sont en cours d’évaluation (cécidomie, hoplocampe…). Trois types d’insectes peuvent être identifiés en même temps sur les plaques engluées libres, un seul en cas de piège avec phéromone.

Cinq comptages par jour sont effectués et transmis par carte SIM 3G. Le piège fonctionne grâce à une batterie permettant trois mois d’autonomie et qui se recharge en quelques heures (2e batterie possible). Les alertes sont envoyées par SMS ou mail. Une alerte spécifique est envoyée quand la plaque gluante est saturée. Les pièges sont proposés en location (75 €/mois/piège abonnement carte SIM inclus) ou à l’achat (500 €/piège + abonnement carte SIM Orange à 10 €/mois nécessaire). Advansee travaille aussi dans le cadre d’un programme européen sur la prédiction de l’arrivée d’un ravageur sur un territoire.

 

Efos-NewFarm Agriconsult

TrapView

 

TrapView, désormais distribué en France par Newfarm Agriconsult, repose sur un système optique et une reconnaissance d’image par intelligence artificielle, associés à un piège delta ou entonnoir. Plusieurs insectes sont identifiables, principalement des carpocapses et noctuelles. Des applications sont aussi en développement pour les pucerons et les thrips. La transmission des données se fait par 3G-4G ou par le réseau longue portée MDOT. Une évolution est le piège autonettoyant, proposé en piège delta ou entonnoir, où la feuille engluée peut être changée à distance.

TrapView comporte aussi des sondes de température et humidité, données utilisées dans un modèle de prévision du pic et des arrivées des œufs et larves. Il est développé pour l’instant pour le carpocapse de la pomme et la noctuelle gamma. Une simulation de traitement à tel ou tel stade est également proposée, avec son impact sur les courbes de ravageurs. TrapView fonctionne sur abonnement. Pour le carpocapse de la pomme, il est aussi possible de s’intégrer dans un réseau de pièges situés à proximité, avec partage des données (à partir de 250 €/an).

 

Koppert

Natutec Scout

 

 
© Koppert

Dédié à la serre et primé au Greentech 2018, Natutec Scout associe une application mobile de reconnaissance d’images, qui permet de dénombrer et identifier les insectes ravageurs piégés sur les panneaux englués Horiver, et un site internet. L’utilisateur entre les caractéristiques de la serre dans l’application (nombre de chapelles, nombre de plants…) pour générer un schéma de la serre.

Il scanne ensuite le panneau Horiver avec son téléphone. L’application identifie et dénombre les ravageurs capturés. Les ravageurs référencés sont pour l’instant les thrips et aleurodes et la gamme d’insectes devrait s’élargir progressivement. Les scans des panneaux permettent de générer une cartographie de la situation sanitaire de la serre et de repérer les foyers de ravageurs. Des scénarios d’intervention PBI peuvent être programmés selon des seuils de détection définis. Natutec Scout est pour l’instant compatible avec IOS et le sera prochainement avec Android.

 

Copeeks

Boîtier Peek avec piège

 

 
© Copeeks

Copeeks propose un boîtier Peek équipé de capteurs dont un système optique qui prend des photos du piège (plaque engluée, piège delta, piège entonnoir…), identifie et dénombre les insectes grâce à un algorithme et remonte les données sur la plateforme Copeeks. Une caméra périphérique peut aussi être installée directement sur le piège, la caméra du boîtier pouvant alors servir au suivi de la culture.

Les insectes identifiés pour l’instant sont surtout les noctuelles, mais d’autres algorithmes peuvent être développés à la demande. Les données sont transmises par 3G-4G (photos et nombre d’insectes) ou par Lorawan, Sigfox (nombre d’insectes). Un bulletin journalier et ou des alertes peuvent être envoyés. Le boîtier fonctionne sur batterie avec panneau solaire. Le piège connecté est proposé à la location (120 €/mois tout compris) ou à la vente (1 200 € avec abonnement annuel de 350 €/an).

 

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