Produits d’import
Les pertes suite au gel de début février sont revues à la hausse
L’offre de fruits d’hémisphère Sud se diversifie. En légumes, les pertes consécutives au gel de début février ont été plus élevées que prévu dans le Souss et l’Atlas. Les fruits d’été ont aussi été touchés.
Le marché des fruits d’hémisphère Sud est plus compliqué. L’excédent d’offre consécutif au télescopage des deux principales origines, Chili et Afrique du Sud, est assez limité. Mais la progression des ventes au stade détail est lente du fait du manque d’élasticité de la demande. La pression s’exerce sur toute la gamme. Les variétés blanches sans pépin sont en première ligne jusqu’en fin de mois. Le déclin de l’offre d’Afrique du Sud a débuté avec notamment la fin du Regal Seedless. En Red Globe, les premiers arrivages du Chili ne pèsent pas encore assez lourd pour déséquilibrer le marché. En prune, il reste trois grosses semaines de vente avec le duo Laetitia-Songold d’Afrique du Sud. Le Chili est plus largement référencé grâce à l’arrivée en pleine saison de Larry Ann.
Gel jusqu’à Meknès
Au Maroc, le couloir de gel des 4 au 6 février a touché les fruits d’été du Moyen Atlas, jusqu’à Meknès. Les premières floraisons ont gelé. Les pertes sont assez importantes pour que les producteurs demandent l’ouverture de procédures liée aux calamités agricoles. En Andalousie, c’est dans le secteur de Cordoue que les dégâts consécutifs à la sécheresse et au gel sont les plus graves. Outre les pertes en agrumes, le gel a aussi touché les fruits à noyau. En melon, les pertes sur Marrakech sont estimées autour de 40 % du potentiel. De plus, les surfaces ont baissé de 200 ha dans ce secteur. Une légère progression sur Agadir, où les pertes liées au froid sont mineures, est annoncée. De même que sur Larrache où les pertes sont estimées à 20 % avec le second gel du 14 février. A Dakhla, le début de saison a été volontairement retardé de trois semaines. Ceci afin d’être en pleine production entre le 20 mars et fin avril, période qui a été très favorable l’an passé. Les expéditions débutent cette semaine.
Fraise : campagne lancée
Le retard de la framboise suite au froid devrait s’atténuer. La fraise du Maroc est en pleine saison jusqu’à la première semaine d’avril. Les prix se sont redressés. L’offre en provenance d’Egypte est limitée. Les deux tiers des surfaces seraient constituées de variétés éditées par l’Université de Floride sous la direction du Professeur Chandler. Des lots de nouvelles variétés, surtout Festival, ont été saisis car la culture s’était faite sans le versement des royalties.
Légumes : dernières semaines de déficits
Dans le Souss, les zones touchées par le gel étaient plus importantes qu’annoncé. Il faudra attendre mi-mars pour retrouver une production dans les cultures de plein champ. Les problèmes de qualité perdurent en tomate. Les importateurs russes retiennent les meilleurs lots à environ 950 $/t Fob. A Moscou, au stade détail, les prix flambent jusqu’à 7 €/kg. La Turquie reste en déficit mais revient habituellement en force à partir de début avril. En Europe, la demande est très axée sur l’Espagne. Cela permet à la première coopérative du pays, la Casi, de battre un record de tonnage avec 25 000 t expédiées la même journée à un prix moyen production de 0,76 €, le double de l’an passé. Les variétés allongées atteignent des prix de 1,4€, la Raf jusqu’à 3 € dans les “Subastas”.