Produits d’import
Les pertes qualitatives sont trop élevées en légumes et en petits agrumes
Les débuts de saison sont marqués par de très grosses pertes. La baisse des ventes surprend et conduit à des annulations de commande.

Le premier bateau de litchi de Madagascar sera mis en vente à partir du 11 décembre. Il sera déchargé à Zeebrugge. Cette date dépend de celle du franchissement du canal de Suez qui se fait en quelque sorte sur rendez-vous. Il ne porte finalement qu’environ 3 500 palettes. Le second bateau est prévu le 17 décembre à Vlissingen avec le même tonnage de près de 3 500 t. L’offre est donc plus réduite, ce qui pousserait les prix entre 3 et 4 euros le kilo. Actuellement, les lots par avion sont mis en vente autour de 5,40 euros.
Le marché des agrumes souffre d’une sous-activité. De grandes enseignes annulent des commandes, même en orange. Cette situation est assez inédite. Cela aggrave la pression sur le marché du fait d’une mauvaise tenue. Les litiges sont très nombreux en clémentine et les exportations sur les destinations lointaines sont rendues très risquées. De plus, le temps doux et pluvieux n’a pas permis d’atteindre un bon rapport sucre sur acidité et la qualité gustative est très moyenne, du moins en petits agrumes.
La moyenne des prix du kiwi est un peu plus basse que prévue. Des lots fragiles – qui n’ont pas été mis sous froid – sont vendus au mieux. En Italie, les prix départ en calibre moyen sont repassés sous la barre de 1 euro. La Grèce fait pression jusqu’en fin d’année.
La pression de l’offre de tomate ronde du Maroc s’allège. Les autres segments restent assez chargés. Le contingent mensuel à droit nul passe à 39 450 t jusqu’au mois de mars inclus. Celui de novembre, de 34 900 t, a été quasiment atteint.
Ce début de campagne est une véritable catastrophe économique. Les prix déjà bien bas de la tomate ronde se doublent de multiples litiges. Les lots qui sont considérés comme sains au départ du Maroc ou de Perpignan sont ensuite jugés impropres à la vente. Des points noirs apparaissent autour du pédoncule et le fruit pourrit rapidement.
Les trois premiers bateaux directs vers Saint-Pétersbourg sont vendus à perte. Sur les 15 000 t de tomate déchargées, plus de la moitié a été détruite. Le reste a le plus souvent dû être retrié. Les frais sont alors à la charge des fournisseurs. Les clients distributeurs appliquent ensuite des pénalités en cas de non-livraison ou de refus. La plupart des exportateurs marocains ne toucheront donc rien. De plus, ils devront payer le transport. Certains se retournent contre leurs fournisseurs d’emballage. En effet, les cartons se sont souvent affaissés pendant le transport. Seraient en cause la qualité du carton, l’absence d’enduit pour protéger de l’humidité. Des fabricants mettent l’index sur l’absence ou le mauvais cerclage des palettes qui ont aussi pu contribuer à l’affaissement.
Les problèmes de tenue touchent la plupart des autres légumes du Maroc et d’Espagne.
Des attaques de nouvelles viroses ou bactérioses sont signalées sur différentes cultures comme le haricot coco.