Agrumes
Les pays de l’hémisphère Sud voient leur production à la hausse
Même si les situations varient d’un pays à l’autre, en fonction des conditions climatiques et des taux de change, les exportations sont orientées à la hausse.
Selon les derniers chiffres de Freshfel et de Shaffe la production d’agrumes dans l’hémisphère Sud devrait progresser de près de 10 % cette saison avec des exportations elles aussi prévues à la hausse (+ 3 %). Incontestablement, les pamplemousses sont les grands gagnants avec des exportations prévues en augmentation de 14,89 %, suivis par les citrons qui devraient gagner 10,61 %. Au chapitre des fruits annoncés en recul, les mandarines devraient connaître une légère baisse de 2,86 % et les citrons, de seulement 0,22 %, soit une presque stabilité. L’Afrique du Sud devrait renforcer ses positions sur le pamplemousse rouge avec une progression de 15 % : l’alternance dans les vergers est cette année favorable et les opérateurs s’attendent à des fruits au calibre plus gros que la saison précédente. Certains pays devraient aussi voir leurs exportations. C’est le cas du Pérou qui, malgré un fort marché intérieur, pourrait augmenter ses envois de 10 %. Le marché intérieur joue aussi pour le cas du Chili mais ici, il fait figure de sauvegarde pour les producteurs soucieux de taux de change défavorables. Malgré une saison sèche, la filière chilienne compte sur de nouveaux vergers (en navels et en clémentines tardives) pour rebondir. Sans données officielles, il est difficile de connaître la situation en Uruguay mais plusieurs sources donnent la production d’agrumes en retrait de 10 à 20 % par rapport à la saison passée. Les données Freshfel/Shaffe couvrent aussi les campagnes terminées ou en cours. Les exportations espagnoles en clémentines (1,55 Mt) sont demeurées stables alors que celles d’oranges ont augmenté de 15 % (au 30 mars) à 1,26 Mt et celles de citrons de 12 %. Israël a connu des intempéries climatiques qui ont impacté à la fois sur les disponibilités (50 000 t de fruits perdus, soit 8,3 % de la récolte) et sur la qualité des produits (beaucoup de classe 2) et la faiblesse des ventes de pamplemousses pose la question de l’avenir de cette production dans le pays.