D'une région à l'autre
Les orages de grêle ont fortement impacté maraîchage et arboriculture
Suite à l'épisode très violent d'orages de grêle les 8 et 9 juin, l'heure est au bilan. L'Ile-de-France a perdu la majorité de sa production. Reste le problème des assurances.
La production agricole française a été particulièrement impactée par les orages de grêle qui ont traversé le pays du Sud au Nord les 8 et 9 juin. La FNSEA appelle ses adhérents à signaler au plus vite les dégâts occasionnés.
• Ouest : De l'Aquitaine (viticulture) au Centre (grandes cultures de printemps), les exploitations ont été très touchées. La région Poitou-Charentes affiche des dégâts très importants, toutes les productions sont concernées.
• Ile-de-France : La Chambre d'agriculture interdépartementale Ile-de-France rapporte des dégâts considérables en maraîchage, arboriculture et serres. 50 % des maraîchers ont été très impactés par les intempéries, plusieurs ont perdu la totalité de leur récolte et certaines exploitations affichent jusqu'à 500 000 € de dégâts (tunnels, bâches et serres ont été déchirés et ne sont pas assurables). Des salariés ont été licenciés pour raison économique. En arboriculture, la Plaine de France affiche entre 50 et 100 % de destruction dans les vergers, l'Ouest de la Plaine de Versailles entre 50 et 80 %. Le reste de la région a été touché jusqu'à 50 %. Côté pommes de terre, la région note 30 à 80 % de dégâts (suppression des feuilles).
• Nord : La Picardie et le Nord-Pas-de-Calais notent des dégâts en pommes de terre et sur les bâtiments.
• Sud-Est : L'AFP rapporte que le Vaucluse a été touché sur 10 ha, principalement en vigne, maraîchage et arboriculture.
Le ministère de l'Agriculture a annoncé que les agriculteurs touchés pourront solliciter un dégrèvement de la taxe sur le foncier et une prise en charge de leurs cotisations sociales. « Le régime des calamités agricoles est mobilisable pour les pertes de fonds si les dommages affectent la récolte 2015 ou les suivantes », a-t-il ajouté. La FNSEA a rappelé le problème des agriculteurs non assurés, encore nombreux. Dans un communiqué daté du 12 juin, l'APCA déclare que « le dispositif actuel d'assurances n'est plus efficient en cas d'événements climatiques exceptionnels. »