Vaucluse
Les orages de grêle ont entraîné d'importants dégâts en pomme et raisin
Les orages de grêle qui ont frappé le Vaucluse le 26 juillet ont lourdement impacté les promesses de récolte sur un couloir de près de 50 km de longueur et de 5 à 10 km de largeur selon les endroits. C'est le cinquième épisode du genre depuis quelques mois. Dans la zone de Cavaillon, qui se trouve être le barycentre de la production de pommes dans le département, les destructions ont été estimées par la délégation FDSEA 84, la Chambre d'agriculture, la DDT et les professionnels du secteur, à près de 85 % de perte pour certaines exploitations. « L'enjeu essentiel est de débloquer des volumes à destination de l'industrie à des prix corrects, indique Jean-Louis Blasco, directeur de la FDSEA 84. Les chiffres de 0,02 à 0,05 € qui circulent, les dégâts de grêle venant s'ajouter à l'importance des stocks, sont difficilement acceptables. Il est indispensable que l'Etat prenne des mesures pour un déstockage à prix correct et que les industriels soutiennent les producteurs dont les récoltes sont compromises. » Le problème étant que les industriels sont actuellement approvisionnés par les stocks importants de la récolte de l'an dernier. D'autre part, dans la zone du Calavon, c'est le raisin de table qui a été affecté, notamment le Muscat qui ne pourra pas être commercialisé en frais. « En revanche, la principale zone de production du Ventoux n'a pas été touchée », indique René Reynard, président de l'AOPn Raisin de table. Les melons tardifs des coteaux et les prunes ont également été très impactés. La question est posée de la gestion du personnel, notamment pour les contrats OMI, puisque de nombreux chantiers de récolte vont être réduits, voire annulés. La FDSEA 84 espère profiter des aménagements fiscaux à l'instar de ceux qui ont été annoncés par Stéphane Le Foll, suite aux intempéries dans l'Aude. « La FNSEA a été prévenue de notre situation, indique Bernard Mille, président de la FDSEA 84. Nous souhaitons obtenir les mêmes mesures que celles qui ont été accordées à l'Aude. Mais, pour le moment, ce ne sont que des promesses et il n'y aura probablement pas d'exemptions nationales. »