Gaspillage alimentaire
Les opérations-pilotes lancées se caractérisent par leur pragmatisme
Professionnels de la filière alimentaire, associations d’aides aux démunis et gouvernement s’unissent pour diviser par deux le gaspillage en 2025.
Le 6 décembre, Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire, a présenté les opérations-pilotes de lutte contre le gaspillage alimentaire retenues dans le cadre du plan spécifique annoncé lors du dernier Sial. Les associations de solidarité, concernées au premier chef à travers le don, sont très engagées. Les chantiers d’insertion d’Andes ou de la Fédération des Banques Alimentaires soulignent l’implication des marchés de gros : l’objectif est de les généraliser à l’ensemble des Min, là où cela est économiquement et techniquement viable. La distribution n’est pas en reste. Monoprix va se doter d’une politique de réduction du gaspillage en développant les ventes promotionnelles différées (3 produits pour le prix de 2, le troisième retiré plus tard) et les ventes à l’unité (pour les MDD). En restauration collective, le conseil général de Dordogne et Habitat Jeunes Laval (Mayenne) mènent aussi deux opérations, la première dans les collèges, l’autre en restaurants sociaux. Tours est la première ville engagée dans la démarche : elle va mettre en place un système de ramassage des denrées que les habitants souhaitent destiner à l’aide alimentaire. Les services du ministère lancent par ailleurs trois nouveaux visuels, mettant en avant les f&l, destinés à être repris sur les réseaux sociaux. Affiches, cartes postales, sets de table seront bientôt disponibles en restauration collective. Les premières évaluations de ces démarches auront lieu en avril pour que les plus efficaces s’intègrent au Pacte national contre le gaspillage en juin 2013. De plus, le ministre prévoit au premier trimestre des déplacements en Italie, Royaume-Uni et Allemagne pour sensibiliser les partenaires européens au problème.