Provence
Les opérateurs du Midi se mobilisent pour la banane antillaise
Après le passage de Dean et pendant la replantation des bananeraies en Guadeloupe et Martinique, les conditions de production ont été améliorées.
Huit mois après la destruction des bananeraies de Guadeloupe et de Martinique par le cyclone Dean, la banane française est de retour sur les marchés. Pour le faire savoir aux professionnels, grossistes et détaillants, des opérations promotionnelles étaient organisées la semaine dernière sur les Min de Marseille et de Cavaillon, par les entreprises Scardigli aux Arnavaux et Fruidor Méditerranée à Cavaillon en partenariat avec l’UGPBAN.
« Après huit mois d’efforts et de reconstruction, souligne Rémy Pigou, directeur commercial de la structure, les Antilles proposent, cette année, un volume de 120 000 t de bananes. C’est environ 50 % de notre potentiel antérieur. Nous devrions passer l’an prochain à 180 000 t puis 250 à 260 000 t l’année suivante. » Durant le temps de la reconstruction, la décision a été prise d’améliorer les conditions de production. « Une remise à plat des conditions technique a été réalisée qui nous permet de revenir avec une qualité supérieure à ce qu’elle était auparavant. Nos 700 producteurs étaient engagés en agriculture raisonnée, mais ont saisi l’opportunité pour accélérer la démarche de production encore plus respectueuse de l’environnement et des hommes qui y travaillent. Aujourd’hui, nous pouvons prétendre que nous avons la banane la plus “propre” du monde. »
Actuellement, la filière banane est le secteur qui peut afficher le plus important pourcentage de surfaces certifiées agriculture raisonnée. La production est également sous certification GlobalGap France et a été élue “Saveur de l’année 2008”. La Provence est un marché cible pour les bananes antillaises. Pour faciliter sa pénétration, l’UGPBAN avait envisagé avant le cyclone, de débarquer la marchandise à Marseille. Or, la récente grève a fait changer l’Union d’avis. « La semaine dernière nous avons dû détourner un bateau vers Barcelone. Nous reprenons donc les déchargements à Dunkerque. Ce n’est pas la solution la plus rationnelle, mais c’est la plus sûre. » De nombreux importateurs/exportateurs partagent cet avis, avec le même agacement.