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Les oiseaux insectivores en verger

Une dizaine d’espèces d’oiseaux nicheurs peuvent être rencontrées dans les vergers d’Europe continentale. Ces oiseaux ont un rôle d’auxiliaire en consommant des ravageurs des cultures et doivent être favorisés.

Fiche réalisée à partir du document du CTIFL « Le Point sur les oiseaux insectivores en verger » (10 pages, juillet 2016), librement téléchargeable ici.

Mésanges, pics, rouges-queues noir et à front blanc, rouge-gorge, fauvettes… De nombreuses espèces d’oiseaux insectivores peuvent être observées en verger. La plupart sont des passereaux de petite taille. On distingue des espèces sédentaires, migratrices partielles et migratrices intégrales. Pour la reproduction, beaucoup d’espèces construisent un nid à l’intérieur d’une cavité. Celle-ci peut être forée dans un tronc par les oiseaux eux-mêmes comme les pics, d’origine naturelle ou semi-naturelle (trous d’arbres, de murs…) ou artificielle (nichoirs divers). Les oiseaux investissent les cavités dès l’hiver pour y passer la nuit. Les espèces qui ne se reproduisent pas dans une cavité, construisent leur nid dans une fourche de branches, dans les arbres, arbustes ou buissons des abords, voire dans les arbres mêmes du verger. Les oiseaux apprécient une diversité importante d’éléments paysagers : grands arbres, arbustes à baies, à feuillage persistant, zones herbeuses, points d’eau, bâtiments pour nicher. La plupart des espèces sont sensibles à la fragmentation des habitats : de trop grands espaces dégagés favorisent la prédation, sont pauvres en sites de nidification et en insectes facilement accessibles. Les vergers semblent constituer habitat aussi favorable que les milieux naturels non perturbés si la pression insecticide est allégée et si des habitats semi-naturels sont présents.

Moyens de préservation

Nichoirs

La pose de nichoirs variés permet de pallier le manque de cavités, mais ils doivent être adaptés aux espèces visées, placés dans de bonnes conditions et nettoyés annuellement à l’automne. Dans un cadre professionnel, ce sont généralement les nichoirs en béton de bois (ou aggloméré hydraulique léger) qui sont utilisés. Si le nichoir est en bois, on emploie habituellement des planches de résineux non rabotées de 20 à 30 mm d’épaisseur, traitées extérieurement à l’huile de lin ou autres produits d’imprégnation. L’accrochage se fait au cours de l’automne et jusqu’à fin janvier, pour laisser le temps du repérage aux oiseaux avant la reproduction. Une hauteur de pose comprise entre 1,80 et 3,50 m est couramment utilisée. Les nichoirs se posent verticalement, voire légèrement inclinés vers l’avant.

Autres aménagements

De nombreux aménagements peu coûteux peuvent être mis en œuvre pour favoriser l’avifaune. De simples planches clouées, débordant des chevrons et des poutres permettent aux bergeronnettes, rouges-queues et hirondelles d’appuyer leur nid. Dans les étables et remises, un simple clou est une base d’appui pour une hirondelle de cheminée qui y accrochera son nid en torchis. Les bâtiments offrent d’excellentes opportunités d’installer des nichoirs dans de très bonnes conditions de sécurité pour les oiseaux. Lors de la construction, il est possible de ménager des cavités dans les murs, avec une trappe de visite côté intérieur.

Une haie riche en espèces végétales, pluristratifiée et bien connectée au verger favorise l’installation des populations d’oiseaux.

Il n’y a pas de règle stricte concernant l’orientation des nichoirs, surtout s’ils sont placés dans une ambiance ombragée. On conseille néanmoins souvent une orientation des nichoirs est ou sud-est.

Le pic épeiche, hôte fréquent des cultures fruitières, s’alimente surtout d’insectes au cours de sa période de reproduction et de graines de résineux, de noisettes et de baies diverses à la saison automnale.

Le bruant jaune, passereau présent en lisière des parcelles cultivées, est un granivore à la période hivernale, puis s’alimente d’insectes et d’araignées au printemps et en été.

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